

Asus Zenbook S 13 OLED : fin, léger, puissant

Petit, plat, mais adapté aux présentations sans adaptateur. J’aime particulièrement l’Intel Core i7-1355U et les couleurs de l’écran sur cet ordinateur. Je vous en dis plus dans l’essai.
L’Asus Zenbook S 13 OLED est mon nouveau compagnon depuis un bon mois et demi. Ce que j’apprécie le plus m’a sauté aux yeux par hasard, lors d’une réunion de la rédaction. J’effectue une intervention accompagnée d’une présentation et, ô miracle, je me rends compte que le notebook ultrafin est doté d’un port HDMI. Les personnes qui détestent les adaptateurs savent à quel point un tel petit détail peut rendre heureux.

La beauté intérieure du Zenbook ne m’avait pas complètement convaincu avant le test. Je me disais que l’utilisation prolongée du processeur pourrait souffrir de problèmes de refroidissement. Le CPU mobile i7 de 13e génération est puissant et l’ordinateur très fin d’un kilo a peu de place à allouer aux éléments de refroidissement et aux ventilateurs.
Je reviens sur la chaleur et le bruit émis par le Zenbook à la fin de l’article. Je peux tout de même vous dévoiler que pour la navigation, la bureautique et la lecture de films, la ventilation n’est audible que si l’on a l’oreille collée contre le boîtier.
Aperçu du matériel et du design
Asus vend le Zenbook S 13 OLED en différentes versions selon le pays : avec processeur Intel ou AMD, pavé tactile classique ou avec pavé numérique intégré. L’écran peut être tactile et les ports sont aussi variables (USB4 au lieu de Thunderbolt 4, HDMI ou non).

Source : Martin Jud
J’ai testé le modèle équipé d’un clavier suisse. Pour le moment, cette variante est proposée avec un Intel i7, un pavé tactile classique et un écran OLED non tactile. En revanche, il est équipé de deux Thunderbolt 4 (USB-C, prise en charge de DisplayPort et Power Delivery), d’un USB 3.2 Gen 2 Type-A et d’un HDMI 2.1 ainsi que d’une prise jack 3,5 mm. L’alimentation se branche sur l’un des deux ports Thunderbolt 4.

Source : Martin Jud
Le boîtier, d’à peine un centimètre d’épaisseur, est composé d’aluminium et de magnésium. Lorsque l’on ouvre l’écran, la base se soulève légèrement, de sorte que le clavier présente une légère inclinaison. C’est un détail que j’apprécie.
Spécifications du modèle « Ponder Blue » testé :
Mis à part le processeur puissant, la mémoire généreuse et l’écran OLED qui invite à regarder des films, la batterie est étonnamment bonne, pour sa petite taille.
Écran OLED performant pour DCI-P3, sRGB et Adobe RVB
La dalle OLED, au bord fin, offre une résolution de 2,8K à 60 hertz, ce qui ne permet pas d’afficher des vidéos 4K en mode natif. Néanmoins, ses 255 pixels par pouce (ppi) affichent une image d’une grande netteté. À cela s’ajoute la prise en charge de Dolby Vision et de HDR 500, qui, après activation du HDR sur Windows, affiche le matériel vidéo correspondant avec des gradations de luminosité plus détaillées et un pic de luminosité plus important. Grâce aux nuances de noir de l’écran OLED, la profondeur atteinte surpasse les vidéos SDR.
Le pic de luminosité pour les contenus HDR devrait atteindre 550 cd/m² sur cet écran. Malheureusement, je n’ai pas les outils nécessaires pour vérifier ce pic de luminosité HDR. Mes yeux se satisferont toutefois amplement de ce petit écran comme télévision de remplacement, en déplacement. Le pic de luminosité SDR est censé atteindre 400 cd/m².
Luminosité, uniformité et rendu des couleurs
Pour connaître la luminosité de l’écran en dehors du HDR, l’uniformité de l’éclairage et la précision des couleurs, j’utilise ColorChecker Display Plus de Calibrite.

Source : Martin Jud
L’écran OLED fournit une luminosité très uniforme. L’écart le plus important monte à trois pour cent (11 cd/m²), ce qui est imperceptible sans appareil de mesure. La luminosité de l’image complète offre 366 cd/m². Les écrans me conviennent à partir de 300 cd/m², me permettant de bien travailler à l’intérieur, à la lumière du jour. Cet ordinateur approche une luminance de 400 cd/m², qui serait idéale pour le balcon.
En ce qui concerne l’affichage des couleurs, Asus se targue de couvrir 100 pour cent de l’espace colorimétrique DCI-P3, ce qui est particulièrement intéressant pour la production cinématographique. Je confirme. Pour l’espace colorimétrique Adobe RGB, important pour la création de modèles d’impression, je mesure 98 pour cent : une excellente valeur, même ce n’est pas tout à fait 100 pour cent. L’espace colorimétrique sRGB utilisé pour la bureautique et la navigation classiques est également couvert à 100 pour cent.
Clavier et pavé tactile agréables et silencieux
Le clavier n’a certes pas de pavé numérique, mais les touches sont rétroéclairées et agréablement grandes. L’espacement des touches est identique à celui des claviers de bureau courants et 19 millimètres séparent les touches, en prenant leur centre comme référence.
Lorsque j’appuie, le retour haptique est net au début du parcours de la touche puis très fluide. La course des touches est de 1,4 millimètre. Je m’habitue rapidement au toucher, bien que je préfère les touches linéaires. La finition semble bonne. Les touches ne remuent pas, elles tiennent bien en place.

Source : Martin Jud
Comme le clavier reste très silencieux même lorsque l’on tape fort sur les touches, il est également bien adapté aux bureaux paysagers. La seule chose qui me dérange un peu sont les LED du rétroéclairage de certaines touches qui s’allument plus tôt que d’autres sous leurs capuchons.
Je n’ai rien à redire sur le pavé tactile. Avec 13 × 8 centimètres, il est grand et sa surface glisse comme il se doit. Même les doigts en sueur glissent avec précision.
Haut-parleurs : bon son pour un ordinateur portable
Les haut-parleurs certifiés Dolby Atmos sont discrètement placés sur les côtés, à hauteur du pavé tactile. Ils ne sont visibles que lorsque je soulève l’ordinateur.

Source : Martin Jud
Ils offrent un son agréable avec un bon effet stéréo. Les voix sont très claires, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes. Pour les films et la musique, les aigus, les médiums et les graves semblent équilibrés et énergiques. Toutefois, pour les basses très profondes, les petits haut-parleurs ont du mal, au même titre que tous les smartphones et ordinateurs portables. Dans l’ensemble, je les qualifierais de corrects.
Puissance du processeur : Cinebench et Geekbench
Je teste le processeur avec les tests de performance de Cinebench et Geekbench. Avec l’Intel Core i7-1355U du Zenbook, deux cœurs de performance et huit cœurs d’efficacité se complémentent avec un total de douze threads. Les cœurs atteignent respectivement 5 et 3,7 gigahertz en mode turbo et peuvent tirer jusqu’à 55 watts.
Et voilà les résultats du Zenbook. À titre de comparaison, je cite le Lenovo Yoga 9i de 2023, qui renferme le même processeur, ainsi que l’Acer Swift Go 14 équipé d’un CPU Intel un peu plus puissant, également de la 13e génération.
Pour le Cinebench 2024, les résultats de l’Acer Swift Go 14 manquent, car le benchmark n’existait pas encore au moment du test.Dans les tests multicœurs de Cinebench R23 et Geekbench 6, les meilleurs résultats de l’Acer Swift Go 14 démontrent que 20 threads au lieu de 12 libèrent plus de puissance. Avec seulement quatre cœurs de plus et une fréquence d’horloge supérieure de 0,6 à 0,7 gigahertz, le CPU de l’Acer est environ deux fois plus performant. C’est une bonne chose, à condition que les logiciels soient programmés de manière à pouvoir exploiter les nombreux cœurs. Toutefois, le processeur i7-13700H en question peut également tirer plus de courant, jusqu’à 115 watts.
Comme les performances des processeurs mobiles dépendent fortement de la capacité de refroidissement, il est plus intéressant de comparer le Zenbook à un concurrent doté de la même puce. Dans le Lenovo Yoga 9i, l’Intel Core i7-1355U fait soit presque aussi bien, soit moins bien. Asus a mieux réussi le système de refroidissement de son Zenbook.
Les résultats correspondent également à mon ressenti général sur le CPU. Il fournit toute la puissance dont j’ai besoin pour travailler. Quand j’archive des fichiers ou quand j’encode quelque chose, cela va sensiblement plus vite que ce dont j’avais l’habitude.
Performance graphique : 3DMark Night Raid (jeu au niveau le plus bas)
3DMark Night Raid est conçu pour tester les performances graphiques des appareils dotés d’un GPU intégré. On peut dire que c’est un calculateur de performance pour jeux sur PC au niveau le plus bas. Intégré signifie que l’unité graphique est placée sur la puce de l’Intel Core i7-1355U. Les personnes qui veulent plus de puissance auront besoin d’une carte graphique « dédiée ».
La carte graphique Intel Iris Xe du Zenbook dispose de 69 unités d’exécution et fonctionne à une fréquence de 1,3 gigahertz. Il atteint un score de 14 519 points. Celui-ci est calculé à partir d’un score graphique de 18 829 et d’un score CPU de 6321.
Selon 3DMark, cette performance est légèrement plus faible que celle d’un ordinateur portable de bureautique moyen de 2023 équipé d’un Intel Core i7-1360P (score Night Raid de 16 304). Comme le i7-1360P est effectivement un peu plus puissant avec deux cœurs de performance en plus et une unité graphique cadencée 0,2 gigahertz plus haut, cela convient. Ici aussi, le SoC du Zenbook semble être à la hauteur.
À titre comparatif à la fin de l’essai, 3DMark suggère un appareil équipé d’un AMD Ryzen 9 7940HS et d’une Nvidia RTX 4070 comme ordinateur portable de jeu moyen de l’année 2023. Pour ce dernier, le score du Night Raid est de 49 992. C’est plus de trois fois la puissance du Zenbook.
Autonomie de la batterie : 11 heures et 30 minutes dans le scénario « bureau moderne »
PCMark 10 Professional Edition permet de tester les performances de la batterie à l’aide de différents scénarios standardisés. Je teste l’autonomie de la batterie avec le profil « bureau moderne ». L’objectif est de parvenir à un équilibre réaliste des tâches entre écriture, navigation web et vidéoconférence, ponctuées de courtes périodes d’inactivité.
Je démarre le test de performance avec une charge de 100 pour cent. À 3 pour cent, l’ordinateur portable s’éteint de lui-même. Après avoir redémarré, PCMark m’indique le résultat « 11 h 30 min ».
Les onze heures et demie correspondent à environ un jour et demi de travail, pour moi. J’en suis satisfait.
Volume sonore du ventilateur et chaleur générée
Pour les tâches usuelles qui sollicitent peu le processeur, je n’entends le ventilateur que si j’approche mes oreilles de très près. Quand je suis assis normalement sur ma chaise, je ne l’entends que lorsque le notebook télécharge et installe des mises à jour en arrière-plan.
Le refroidissement devient vraiment audible lorsque je passe aux tests de performance du CPU. Je mesure jusqu’à 36,3 décibels avec mon sonomètre Testo pendant les tests en position assise sur ma chaise. À 30 centimètres du ventilateur, je mesure 40,1 décibels. Le Zenbook fait partie des ordinateurs portables les plus silencieux. Il s’en sort par exemple aussi bien que le Dell XPS 13 Plus, de même taille, mais pesant 230 grammes de plus.

Source : Martin Jud
La température des cœurs de processeur monte brièvement à 92 degrés Celsius pendant les tests Cinebench avec le turbo avant de redescendre. En moyenne, le CPU chauffe à 73 degrés Celsius lorsqu’il est en utilisation sur de longues périodes.
La température du boîtier peut atteindre 48,7 degrés. Il n’est pas inhabituel que les températures de boîtiers atteignent ce niveau en cas d’utilisation continue. Les appareils dont le CPU comporte plus de cœurs dépassent régulièrement les 50 degrés. La propagation reste toutefois limitée. Disons que les touches du clavier ne pourraient pas toutes faire office de chauffe-doigts.
Conclusion : appareil joli, compact et bien conçu
Vous cherchez un ordinateur portable petit et léger avec une autonomie de batterie suffisante et un processeur relativement puissant ? Un appareil qui n’est pas conçu pour le jeu, mais qui est à la hauteur de vos tâches bureautiques et de vos visionnages de vidéo ? L’Asus Zenbook S 13 OLED pourrait bien vous satisfaire. Dans cet essai, il livre une performance solide avec son SoC. Son écran OLED, qui convainc déjà lors du streaming, est aussi capable d’exécuter de l’édition de photos grâce à sa bonne couverture de l’espace colorimétrique sRGB et AdobeRGB.
Le système de refroidissement est adapté au CPU. Les ports sont bien conçus. Thunderbolt 4 (USB-C), USB Type-A plus HDMI 2.1 et prise audio sont exactement ce dont j’ai besoin. Il me manquerait juste un lecteur de carte. On ne peut pas se passer complètement d’un adaptateur.
Si vous cherchez un ordinateur portable dans cette catégorie, vous constaterez rapidement que le prix du Zenbook est raisonnable, compte tenu du matériel intégré. Par exemple, le Lenovo ThinkPad X13 Gen 4 (Intel), dont les spécifications sont pratiquement identiques, coûte environ 400 francs suisses de plus au moment de la publication de cet article.
Photo d’en-tête : Martin Jud

Le baiser quotidien de la muse stimule ma créativité. Si elle m’oublie, j’essaie de retrouver ma créativité en rêvant pour faire en sorte que mes rêves dévorent ma vie afin que la vie ne dévore mes rêves.