

Chaussure à son pied

Forrest Gump court, il court sans jamais s'arrêter. Il relie la côte ouest à la côte est des États-Unis et retourne à son point de départ. Il court jusqu'à ce que sa barbe atteigne son nombril et ses Nike « Cortez » soient usées jusqu'à la corde.
Dans ce film, Forrest Gump court 3 ans, 2 mois, 14 jours et 16 heures. Aux pieds, il porte les légendaires « Cortez », développées par le co-fondateur de Nike, Bill Bowerman. À la pointe de la technologie en 1972, ces chaussures sont de nos jours devenues vintage. Pour trouver la bonne chaussure de course, le design et la couleur assortie à la tenue passent au second plan. Si vous vous entraînez régulièrement, il convient alors d'opter pour une chaussure adaptée à votre corps, votre style de course et vos objectifs, au risque, le cas échéant, de vous abîmer les articulations.
Il n'existe pas de chaussure de course parfaite, mais seulement celle adaptée au pied du coureur. Il est donc important de faire une analyse approfondie de votre propre corps et de vos habitudes de course.
Étape 1 : analyse podologique
Pour déterminer la chaussure de course avec le bon amorti et la bonne stabilité pour votre corps, la forme du pied constitue un premier facteur essentiel. On distingue ici la forme de pied normale (1), creuse (2) et plate (3). De nombreux coureurs ont les pieds plats. La voûte plantaire abaissée provoque un mauvais positionnement et un amorti insuffisant (propre au corps), entraînant diverses contraintes ; chez moi, cette dernière s'appelle la tendinite à la cheville.
Il est possible de déterminer la forme de vos pieds au moyen d'un petit test : les empreintes laissées au sol par des pieds mouillés permettent de se faire une idée de leur forme.

Étape 2 : analyse statistique
L'étape suivante consiste à analyser de plus près l'axe de vos jambes. Là encore, il existe un petit test : pieds nus, placez vos jambes de façon relativement rapprochées en mettant une main entre vos genoux sans les toucher. Ensuite accroupissez-vous. Si vos genoux se rapprochent de la main, c'est que l'axe de la jambe s'incline vers l'intérieur, ce qui indique une surpronation. Ce défaut se manifeste souvent chez les personnes ayant les pieds plats. Si la distance augmente et que les genoux dérivent vers l'extérieur, on dit alors qu'il y a supination. Ce défaut concerne les personnes aux pieds normaux ou creux. Si la distance entre les genoux et la main reste inchangée, l'axe pied-genou-hanche est alors relativement stable.
Étape 3 : analyse des conditions et des circonstances de course
Avant de choisir votre chaussure de course, vous devez vous poser certaines questions.
- À quelle fréquence ai-je l'intention de courir ? Cette fréquence aura une influence sur les objectifs que vous vous fixez lorsque vous courez : cherchez-vous à améliorer votre condition physique de base à long terme ou souhaitez-vous vous entraîner spécifiquement en vue de participer à une compétition en particulier ?
- Combien de temps est-ce que je souhaite courir par séance ? Plus vous courez, plus vos vaisseaux se dilatent. Par exemple, le pied enfle beaucoup plus pendant un marathon que sur un dix kilomètres. Pour courir de plus longues distances, il vous faudra acheter des chaussures avec une taille de plus.
- Où ai-je l'intention de courir en général ? La même paire de chaussures convient à des surfaces asphaltées et recouvertes de graviers. Mais pour courir, de préférence, sur des pistes cahoteuses, sentiers ou, en hiver, sur la neige, il est recommandé d'opter pour des chaussures de course spécialement conçues.

Étape 4 : quelle est la bonne chaussure ?
La « chaussure confort » pour un entraînement sur route
Sur la base des analyses et des considérations mentionnées ci-dessus, vous pouvez maintenant déterminer la chaussure de course adaptée. En règle générale, 70 à 80 % de votre entraînement doit se faire avec une « chaussure confort » durable, adaptée à votre anatomie en matière d'amorti et de stabilité.
Pour les surpronateurs, une chaussure à semelle compensée avec amorti suffisant est recommandée. Basé sur des technologies différentes, le degré d'amorti et de stabilité varie selon le modèle et la marque. En outre, la perception relevant toujours de la subjectivité, il est intéressant de tester différentes chaussures avec des niveaux d'amorti et de soutien similaires, et ce, afin d'obtenir le confort en adéquation avec le style de course.
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En cas de supination ou de pied normal, une chaussure d’entraînement neutre est recommandée.
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La chaussure de compétition pour la route
Une chaussure d'entraînement offre généralement un degré élevé d'amorti. Le problème : plus l'amorti est important, plus la chaussure est lourde. Les chaussures d'entraînement sont 100 à 200 grammes plus lourdes que celles de compétition. Autre caractéristique de la chaussure d'entraînement ? Le « drop » – la différence de hauteur entre le talon et l’avant du pied – est plus élevé. Le fort amorti du talon donne lieu à une augmentation du drop qui favorise ainsi un style de course plus artificiel, avec appui sur le talon plutôt que sur l'avant du pied.
Plus l'amorti est faible, plus la course est similaire à la marche pieds nus. Les chaussures de compétition et les baskets légères s'affranchissent délibérément du talon haut afin de rendre la course plus naturelle. Elles conviennent donc aux coureurs qui ne sont pas concernés par les effets du talon.
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Le trail running ou trail – sport de course à pied, sur longue distance, en milieu naturel, généralement sur des chemins de terre et des sentiers de randonnée en plaine, en forêt ou en montagne – impose des chaussures spécialement adaptées.
La course sur sentiers est perçue comme particulièrement proche de la nature. Le terrain accidenté et les obstacles ne font pas seulement travailler l'endurance physique, mais aussi la coordination et la concentration. En raison de la recherche de stabilité, le corps entier recrute plus de groupes musculaires.
Le trail englobe tous types de terrains : chemins caillouteux, forestiers, prairies, parcs, terrains alpins, parcours de santé, pistes finlandaises et sablonneuses.
La chaussure d'entraînement pour le trail
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La chaussure de compétition pour le trail
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La chaussure de rechange
Revenons à la règle de base : 20 à 30 % de votre entraînement doit se faire avec une deuxième chaussure de course différente, méthode également recommandée par les orthopédistes et les médecins, le corps n'arrivant pas à s'habituer à une seule chaussure. Une deuxième paire fournit d'autres stimuli d'entraînement en sollicitant les muscles de manière différente, ce qui réduit ainsi les risques de blessure. Votre paire de rechange peut être d'un autre modèle ou même d'une autre marque.
En outre, il est recommandé de suivre régulièrement des séances d'entraînement courtes et rapides à des niveaux d'intensité plus élevés. Pour cela, il est préférable d'opter pour l'une des chaussures de compétition évoquées plus haut dans l'article.
Étape 5 : l'entretien
- Aérez bien les chaussures après chaque course.
- Ne placez pas les chaussures directement au soleil ou sur le chauffage, la chaleur pouvant faire fondre les colles.
- Avant le lavage, retirez la semelle intérieure et nettoyez-la séparément.
- Nettoyez les chaussures de course à l'eau tiède, à l'aide d'une éponge ou d'une brosse à dents souple. N'utilisez pas de savon classique, au risque d'endommager le matériau supérieur de la chaussure.
- Remplissez les chaussures avec du vieux papier journal pour les faire sécher. Celui-ci absorbera l'eau.
- Ne mettez jamais les chaussures de course dans la machine à laver. L'eau et le détergent dissoudraient les colles et endommageraient la semelle intermédiaire.
- Neutralisez les odeurs de transpiration et détruisez les bactéries à l'aide d'un déodorant spécial pour chaussure.
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Ancien journaliste radio devenu fan de story telling. Coureur confirmé, adepte du gravel bike et débutant en haltères de toutes tailles. Quelle sera ma prochaine étape ?