
Dans les coulisses
Voici comment s'est déroulé le Hackfest 2022 Digitec Galaxus
par Coya Vallejo Hägi
« Hacking for Humanity » était un hackathon d’un genre particulier : le codage n’était pas au premier plan. Il s'agissait plutôt de rassembler des femmes issues du secteur des technologies. Digitec Galaxus partage également cette ambition et a donc contribué à un défi.
C’est un vendredi soir d’octobre qu’une cinquantaine de hackeuses et de hackeurs se sont réunis pour le coup d’envoi de « Hacking for Humanity ». Contrairement aux concours de programmation traditionnels, la majorité des participants étaient des femmes, qui élaboraient des idées, écrivaient des post-its et répétaient des jeux de rôle. Réunir des femmes du monde des technologies. C’était l’objectif déclaré de l’organisation « Girls in Tech », qui a mis sur pied le hackathon. Digitec Galaxus soutient également cette vision et était donc de la partie.
Les échanges entre les participants ont pris beaucoup de place : « Lors des 'Role Model Talks', des femmes du secteur des technologies ont parlé de leur parcours et ont partagé leurs expériences avec les participants. C’était une belle occasion de raconter sa propre histoire de vie et d’échanger avec des personnes partageant les mêmes idées », explique Natalie Bausch, chef d’équipe Engineering chez Digitec Galaxus. Natalie ne s’est pas contentée de parler de son parcours, elle a également évalué les idées des hackeuses et hackeurs en tant que membre du jury.
Mais le cœur de tout hackathon, les défis, était bien sûr aussi présent à « Hacking for Humanity ». Les entreprises technologiques Meta et Esri ont chacune proposé une tâche. Le troisième défi venait de Digitec Galaxus. Les équipes qui nous ont choisis se sont penchées sur la culture de la discussion dans nos boutiques en ligne. Notre communauté échange des informations sur les produits, discute des articles de la rédaction et répond aux questions des autres utilisateurs. La base en est les directives de la communauté, nos règles internes, qui doivent permettre un échange loyal et constructif. Dans certains cas, cela ne fonctionne pas. Des commentaires désobligeants et des insultes apparaissent. Comment le développement logiciel peut-il contribuer à prévenir de tels comportements ? C'est précisément sur cette question que se sont penchées les équipes du défi Digitec-Galaxus. Son objectif : que tout le monde se sente bien chez Digitec et Galaxus.
Après une première séance de brainstorming le vendredi, les quatre équipes se sont mises au travail le samedi matin, à huit heures précises. Les douze heures suivantes ont été placées sous le signe de la communauté pacifique en ligne. Les idées venaient de différents endroits et étaient très variées. En effet, lors du hackathon, il n’y avait presque pas de développeuses et développeurs expérimentés au départ, mais surtout des personnes issues d’autres domaines comme le design d’expérience utilisateur ou de parfaits novices dans le secteur des technologies. Les équipes n’ont pas présenté une seule ligne de code, mais des visualisations sur la plateforme logicielle figma ou, plus simplement, sur des post-its.
Les quatre femmes de l’équipe « Troll Busters » ont misé sur un système de récompense. Leur idée était de récompenser les comportements constructifs, l’empathie et l’activité au sein de la communauté par des prix et des digicoins. Elles ont également proposé d’utiliser l’intelligence artificielle pour empêcher les commentaires haineux. Sur figma, vous trouverez la proposition des quatre Troll Busters.
L’équipe « Digi-Safe » a également opté pour des mesures de prévention afin d'empêcher les discours de haine, mais a choisi une approche différente. Les quatre femmes ont amélioré les règles de la communauté et les ont rendues plus visibles. Dès qu'un utilisateur intervient dans la discussion et rédige un commentaire, les directives de la communauté lui sont rappelées à différents endroits. Si le commentaire ne respecte pas nos règles, il ne sera pas affiché du tout. Si l’utilisateur n’est pas d’accord avec l’évaluation automatisée, il peut faire vérifier le commentaire. Sur figma, vous pourrez voir comment cela pourrait fonctionner.
L’algorithme doit faire le travail pour l’équipe « Guardians of the Galaxus ». Les trois femmes veulent alimenter l’algorithme non seulement avec des commentaires négatifs, mais aussi avec des commentaires positifs de la communauté. Résultat : si un utilisateur veut saisir un commentaire injurieux, le bot le reconnaît immédiatement et empêche la publication. Le bot explique alors à l’utilisateur pourquoi son commentaire ne respecte pas les règles de la communauté et lui donne la possibilité de procéder à des adaptations.
L’équipe « Fair Galaxians » propose un système de récompense pour le signalement de commentaires insultants. De plus, selon elle, il faut un profil personnalisé pour que les utilisateurs ne se cachent pas derrière un profil anonyme. En outre, des bots automatisés doivent proposer des réponses positives. Natalie Bausch, qui faisait partie du jury de « Hacking for Humanity » pour Digitec Galaxus, est convaincue par cette solution : « L’équipe ne veut pas seulement réagir aux comportements inappropriés au sein de la communauté, mais les prévenir. Pour moi, c’est la bonne approche. » Natalie n’a pas pris la décision à la légère : « Les quatre solutions présentent des aspects intéressants. Ce qui serait cool, c’est de pouvoir réunir toutes les fonctions », dit-elle.
L’équipe gagnante, Fair Galaxians, n’a pas seulement remporté 500 francs, elle a également eu droit à une visite des bureaux de Digitec Galaxus. Et il est possible que ces quatre femmes inspirent nos équipes d’ingénierie pour une future fonctionnalité.
Que pensez-vous des idées des hackeuses ? Peut-on ainsi empêcher les commentaires haineux au sein de notre communauté ou faut-il prendre d’autres mesures ? Faites-nous-en part dans les commentaires !
Les nouvelles ne me suffisent pas, ce qui m'intéresse, ce sont les histoires qui se cachent derrière. La curiosité ne me fait jamais faux bond : avec elle, je passe le samedi après-midi dans mon café préféré, j'écoute les histoires de la ville, je planifie mes aventures de voyage et crée de nouvelles idées d'événements. La méditation zen attendra.