

Faites briller vos impressions en 3D avec le revêtement XTC

Les rainures de vos objets imprimés en 3D vous agacent ? La résine XTC-3D a été conçue pour les lisser et les faire briller. Je l’ai testée sur mon ukulélé.
Jusqu’à présent, je n’avais jamais fignolé mes impressions en 3D. Pourquoi ? Je n’en ai jamais vu l’utilité. Mes impressions ont toujours rempli une fonction pratique ; les rainures produites durant l’impression ne me gênent donc pas.
Mais j’ai développé et imprimé récemment des décorations de câbles avec ma collègue Pia Seidel, qui accorde plus d’importance à l’esthétisme des objets que moi. Heureusement, la résine XTC-3D enlève les traces disgracieuses. Je la teste donc sur le ukulélé en 3D que j’ai fabriqué avec David Lee.
La résine époxy for the win
XTC-3D promet une surface uniforme et lisse. La résine époxy comble les rainures produites durant le procédé d’impression en couches. Cette résine synthétique possède des propriétés mécaniques intéressantes ainsi qu’une bonne résistance à la chaleur et aux produits chimiques. On la considère comme un produit synthétique haut de gamme, mais cher.
En effet, une bouteille de XTC-3D coûte environ 50 francs. On peut penser que ce n’est pas donné, mais le contenu d’une bouteille suffit pour traiter environ 130 mètres carrés d’impression en 3D. Outre le produit – le liquide A (la résine), le liquide B (le durcisseur) à un ratio de 2:1 – l’emballage contient un pinceau éponge destiné à l’application, un pot à mesurer pour obtenir le mélange parfait, et un bâton à mélanger.

On peut utiliser la résine XTC-3D sur tous les matériaux d’impression 3D usuels comme le PLA, l’ABS, le PETG, etc.
Marche à suivre
Lisez les instructions du produit avant de commencer. Mes explications ne sont pas censées les remplacer. Outre le contenu de la boîte de XTC-3D, vous aurez besoin de gants de caoutchouc et de lunettes de protection, si vous voulez manier le produit tout en sécurité, car le matériau ne doit pas entrer en contact avec la peau ou les yeux. Évidemment, n’oubliez pas l’objet imprimé en 3D... Dans mon cas, un ukulélé. Et un support à placer sur la table de travail. Je prends simplement un carton.
Le mieux est de travailler la résine à une température de 23° C, mais les températures peuvent aussi être plus froides, puisque j’ai bricolé sur mon balcon par 13° C. Le produit mettra simplement un peu plus que deux heures à durcir. Appliquez le produit dans une pièce bien aérée pour inhaler le moins de vapeurs possible. Je suis passé sur mon balcon, parce que c’était impossible dans mon appartement.
Une fois que tout était prêt, j’ai secoué le durcisseur, le liquide B, et je l’ai ajouté à la résine, le liquide A. J’ai appliqué un ratio de 2:1. J’ai donc eu besoin du double de liquide A. J’ai mélangé le tout pendant une minute à l’aide du bâtonnet fourni.
La résine XTC-3D est exothermique, ce qui veut dire que le fait de mélanger les deux liquides produit de la chaleur. Si vous utilisez de grandes quantités, ne les mélangez donc ni dans un bol en verre, ni dans un contenant en mousse.
Le mélange commence déjà à durcir au bout de dix minutes. Si vous avez plusieurs pièces (ou un gros objet), je vous conseille de placer le mélange sur du papier aluminium, ça augmente le temps de traitement.
Il était temps de passer à l’application. J’ai utilisé le pinceau éponge livré avec le produit et j’ai réparti le liquide sur mon ukulélé. N’importe quel pinceau ordinaire fait l’affaire, mais sachez que vous ne pourrez plus l’utiliser après ; vous ne pourrez pas le laver au robinet, sinon le liquide se retrouverait dans la nappe phréatique.
Il ne me restait plus qu’à attendre que mon ukulélé sèche. Il a mis environ quatre heures. Évidemment, les 13° C sur mon balcon étaient plus froids que les 23° C recommandés. Si vous possédez l’équipement nécessaire, vous pouvez aussi faire sécher la résine pendant 15 minutes à 60° C.


Le résultat
J’ai tout de suite remarqué que mon ukulélé est devenu tout brillant. La résine reflète la lumière plus intensément que le filament PLA de mon instrument. Les rainures sont effectivement moins visibles qu’avant. On les distingue encore si on y regarde de plus près, mais elles sont nettement plus discrètes. Les rainures du manche du ukulélé sont mieux camouflées que le reste. Il faut dire qu’elles étaient beaucoup plus accentuées en raison de la forme bombée du manche.
Dans l'ensemble, je suis content du résultat. L’effet brillant ne convient pas à tous les objets, mais je le trouve classe sur mon ukulélé. Je pourrais lisser encore davantage la surface et ôter cette brillance avec du papier ponce à grains très fins – 220 ou plus. Mais ça demande beaucoup plus d’efforts. Je pourrais aussi vaporiser l’instrument pour faire disparaître complètement les rainures. Dans ce cas, il vaut mieux utiliser d'abord un primer.
En tous cas, la résine XTC-3D est une solution rapide et efficace. En revanche, ce n’est pas une option si l’objet imprimé doit être absolument parfait.



La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.