Test de produit

La Sonos Arc est-elle la meilleure barre de son Dolby Atmos du moment ?

Luca Fontana
16/6/2020
Traduction: Stéphanie Casada

Avec la Sonos Arc, Sonos a revisité le haut de sa gamme audio. Sa grande particularité : le Dolby Atmos, et, pour une fois, intégré d'une manière judicieuse.

Sonos met à jour son portefeuille de barres de son. Une mise à jour en bonne et due forme. Ou plus précisément : une mise à jour du Dolby Atmos. Enfin. Ça fait longtemps que nous attendons le son Atmos du fournisseur de produits audio haut de gamme. Des concurrents tels que Sony ou Samsung s'y sont déjà mis depuis quelque temps.

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La nouvelle barre de son Dolby Atmos, la Sonos Arc, est en vente depuis le 10 juin. Je vous avais promis une critique avant sa commercialisation. Je n'ai pas réussi à tenir ma promesse. Et pour cause : un certain virus qui a retardé la livraison du matériel à tester. Désolé. Mais il a fini par arriver et voici mon test. Et pour vous donner un petit avant-goût, je peux vous dire que :

la Sonos Arc n'est pas une barre de son quelconque. Il s'agit d'une déclaration ; une déclaration coûteuse.

Une architecture de haut-parleurs intéressante

La Sonos Arc est large : elle mesure environ 114 centimètres. Cela fait 30 bons centimètres de plus que son prédécesseur, la Playbar. Plutôt encombrante, surtout pour ceux qui ont une petite TV : la Sonos Arc est plus large qu'un écran d'une diagonale de 49 pouces.

Largeur : 114,2 cm
Hauteur : 8,7 cm
Profondeur : 11,6 cm

Mais encombrant ne signifie pas massif ou moche. La Sonos Arc fait beaucoup plus chic que la Playbar. Le revêtement en tissu qui attirait la poussière comme la lumière attire les insectes a disparu. Au lieu de cela, on retrouve une grille qui rappelle celle de la Sonos One. Avec une forme ovale, moins anguleuse. Son aspect est très élégant et, il faut le dire, agréablement fin.

La Sonos Arc est très jolie.
La Sonos Arc est très jolie.

D'ailleurs, la Sonos Arc a été conçue pour fonctionner « debout » ou « couchée ». Peu importe que vous la placiez devant la TV ou que vous l'accrochiez au mur. Si vous choisissez cette option, il vous faut un support mural de Sonos.

Il y a onze amplificateurs sous la grille. Plus précisément :

  • Huit woofers elliptiques. Ils offrent une restitution fidèle des médiums et des fréquences vocales ainsi que des basses riches.
  • Quatre woofers sont dirigés vers l'avant, deux vers le haut (pour le Dolby Atmos) et deux vers les côtés pour créer une scène sonore encore plus large.
  • Les woofers sont soutenus par trois tweeters équipés d'un dôme orientés vers l'avant qui génèrent de hautes fréquences. Ils garantissent avant tout des dialogues cristallins.

À titre de comparaison : la Playbar, qui a sept ans de plus, possède six médiums, trois tweeters et un woofer pour les basses. La Sonos Arc offre donc plus. C'est probablement la raison des 30 centimètres de largeur supplémentaires. De plus, les onze haut-parleurs sont tous équipés d'un amplificateur numérique de classe D.

Source : sonos.com
Source : sonos.com

Dans l'ensemble, Sonos parle d'un système de son 5.0.2. Le « 5 » au lieu du « 3 » de la Playbar et le « 2 » à la fin font référence aux haut-parleurs inclinés sur le côté et vers le haut.

L'explication : la société américaine de Santa Barbara, en Californie, utilise une puce qui, avec l'architecture révisée des haut-parleurs, produit une combinaison de signaux sonores et de contre signaux. Cela crée une sorte de « dôme sonore » autour de l'auditeur, avec des niveaux sonores verticaux et horizontaux, sans que le son ne vienne réellement du dessus ou du côté ; qu'il soit réfléchi par les murs ou par les haut-parleurs physiquement présents.

J'ai bien sûr testé cela.

Le son : Dolby Atmos sous son meilleur jour

L'une des meilleures bandes-son Atmos que je connaisse est celle du film « Le Mans 66 » qui se déroule dans les années 60. Ferrari était considéré comme ce qu'il y avait de mieux dans le sport automobile. Surtout pour la course des 24 heures du Mans. Ford voulait mettre un terme à cette domination et a envoyé ses deux meilleurs pilotes, Carroll Shelby (Matt Damon) et Ken Miles (Christian Bale), faire la course.

La performance de la Sonos Arc dans les scènes de course est aussi digne d'un Oscar que le film lui-même.

J'ai testé la barre de son sans haut-parleurs Surround ou subwoofers supplémentaires. Je veux savoir ce que la Sonos Arc a dans le ventre. Je veux par exemple voir de quoi ses basses sont capables. Elles vrombissent doucement et en même temps puissamment quand Raubein Miles appuie sur l'accélérateur et laisse rugir les 550 CV du moteur V8 de sa Ford GT. Le son est cristallin. Un équilibre incroyable pour une barre de son ; je ne l'aurais jamais cru si je ne l'avais pas entendu.

En d'autres termes, c'est comme si j'étais moi-même assis au volant de la voiture et que je sentais comment l'accélération me poussait au fond du siège et comment la voiture tremblait à chaque fois que je passais une vitesse.

Mais ce n'est pas terminé. Dans la course des 24 heures, la nuit tombe. Il fait sombre. Il pleut. La visibilité est très mauvaise. Avec son accent typiquement britannique, Miles ne cesse de murmurer « bloody hell » dans sa barbe. Des fragments de mots que je peux clairement distinguer au milieu d'une merveilleuse cacophonie sonore de pluie qui tombe, de moteurs qui rugissent, de carrosseries qui craquent et de voitures qui grincent, et qui sont presque mises en pièces par les forces G.

Cela est dû à l'interaction des amplificateurs Sonos et du Dolby Atmos. Vous devez savoir que Dolby Atmos ne signifie pas une meilleure qualité audio en soi. C'est la qualité de l'information audio qui est meilleure avec le Dolby Atmos qu'avec un mélange de son Surround conventionnel.

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En bref : avec le Dolby Atmos, les sons ne sont pas simplement placés sur un canal. Au lieu de cela, les choses qui bougent, comme les voitures de course, les disques de frein ou même la pluie, sont assignées à un objet simulé. Dolby les appelle aussi « objets audio dynamiques ». Grâce à des algorithmes, il est possible de séparer ces objets audio du fond avec une grande précision et de les positionner exactement là où ils devraient être dans l'espace.

C'est la raison pour laquelle il n'y a pas de tempête sonore surchargée dans la scène ci-dessus. Un exemple : lorsque je sélectionne le mixage Surround, la forte pluie tombe quelque part dans les basses. Les pièces qui cassent, les pneus qui crissent, etc., tout cela se distingue beaucoup plus clairement du bruit de fond dans le mixage Atmos que dans le mixage Surround.

C'est le rôle de l'Atmos. Pas ce bla-bla marketing sur le « son d'en haut » avec des choses abracadabrantes comme le « rayonnement mural ».

En général, Sonos semble avoir beaucoup réfléchi aux points forts des objets audio dynamiques d'Atmos. Je veux dire que, même quand je ferme les yeux, je peux entendre exactement comment une Ferrari et une Porsche se balancent devant la Ford GT de Ken Miles pour qu'il ne puisse pas les dépasser. Quand une des voitures tape contre la bande et que Miles manque la voiture de seulement quelques centimètres, je me baisse inconsciemment.

C'est juste incroyable.

En revanche, la Sonos Arc ne fait pas de merveilles en termes de son vertical. Elle remplit très bien la pièce, mais je n'ai jamais eu l'impression d'entendre un son venant d'en haut. Je ne m'attendais pas non plus à en entendre. J'ai déjà pu essayer de nombreux systèmes de haut-parleurs avec des amplificateurs dirigés vers le haut. Ils promettaient tous un son qui semblait venir du plafond. Aucun de ces systèmes n'a tenu ses promesses. Comme je l'ai déjà répété : du bla-bla marketing.

Sonos est plus intelligent. Il n'a jamais promis un son qui venait du plafond. Du moins, pas à ma connaissance. Juste un son riche et profond qui remplit la pièce et qui place des objets sonores de manière audible. Et c'est une promesse que la Sonos Arc tient.

Oh, merveilleuse musique !

Avec tout ce discours autour du Dolby Atmos, j'en oublie presque l'essentiel : la Sonos Arc peut également être utilisée comme haut-parleur musical dans un système d'enceintes multipièces.

Elle peut donc être contrôlée depuis l'application Sonos révisée. Vous pouvez connecter cette dernière à des services musicaux comme Spotify ou à des stations de radio numériques. Les utilisateurs d'Apple peuvent également écouter de la musique via AirPlay. La Sonos Arc peut aussi être commandée vocalement via Google Assistant ou Amazon Alexa. Quatre microphones à champ lointain intégrés y veillent. Je ne l'ai pas testé ; les microphones restent éteints chez moi.

Venons-en à la musique. Mon premier choix est « Another Day of Sun » du film « La La Land ».

Du jazz à la perfection : la contrebasse fredonne tranquillement, un piano joue avec les harmonies, la batterie tambourine et tourbillonne en arrière-plan, tandis que les trompettes célèbrent la mélodie qui arrive.

Minute 0:08 : il y a le premier des nombreux coups « Hmpf » que je veux entendre. Dans les hautes fréquences, les balais de nylon caressent les tambours. La voix de la chanteuse se détache clairement du reste de la musique. Magnifique. Comme si le groupe jouait en direct devant moi.

J'ai écouté «This is Berk» extrait de la BO de John Powell pour le film d'animation « Dragons ». Je l'ai déjà écouté des dizaines de fois et sais donc exactement comment chaque passage est censé sonner : quand la basse doit ronronner, quand je veux que ça soit plus punchy.

Et oui, j'écoute beaucoup (presque exclusivement en fait) de musique de film chez moi, au cas où vous vous poseriez la question.

La Sonos Arc ne baisse pas la garde. Les cuivres jouent posément le thème de Berk. Ce sont des trombones ? Ou des tubas ? Peu importe. C'est puissant. Volumineux. La Sonos Arc fait vibrer quelque chose dans le creux de mon estomac. Une clarinette s'installe. Du moins, je pense. Puis les instruments à cordes. J'entends leur mélodie. Comment les tambours donnent doucement le rythme en arrière-plan. Un chœur féminin, là, dans le registre aigu, donne quelque chose de céleste à l'ensemble.

J'aime quand la musique est si riche et complexe.

Puis minute 1:10. Les passages d'action. Les percussions grondent en arrière-plan, ce qui maintient les choses en place. Les médiums de la Sonos Arc remplissent complètement mon salon. Des basses parfaites. Un chœur d'hommes aux voix profondes et grondantes joue un rôle sauvage et indompté. Et j'ai l'impression d'être au milieu d'un village de Vikings qui chevauchent des dragons.

Les connexions

Encore une chose. La Sonos Arc est connectée à la télévision via HDMI-eARC, le « canal de retour audio amélioré ». De cette façon, le son de la télévision est acheminé par un câble HDMI vers un système de haut-parleurs ou un récepteur externe.

Le Dolby Atmos ne peut être transmis sans perte à la barre de son qu'avec la bande passante élevée eARC. Pour faire simple : dans ce cas, le format Dolby True HD se greffe sur les informations Atmos. Si votre téléviseur n'a que le HDMI ARC, c'est-à-dire sans le « e » d'« enhanced » dans eARC, le signal Dolby Atmos est compressé et transmis sous forme de signal Dolby Digital Plus. Ce que la Sonos Arc reproduit ensuite est certes du Dolby Atmos, mais pas sans perte.

1x HDMI eARC et 1x LAN. C'est tout.
1x HDMI eARC et 1x LAN. C'est tout.

Une prise pour câbles optiques (Toslink) n'est plus disponible. Sonos inclut un adaptateur HDMI-to-Toslink à cet effet. C'est parfait si votre télévision n'a pas d'ARC ou d'eARC. Mais la largeur de bande maximale est alors suffisamment grande pour le Dolby Surround 5.1. Juste pour que vous le sachiez.

Le vrai problème, cependant, est autre : il n'y a pas d'autres entrées HDMI pour connecter des sources externes telles que les lecteurs Blu-ray UHD directement à la Sonos Arc. Je n'arrive pas à comprendre.

Laissez-moi vous expliquer.

Sonos met son Dolby Atmos entre les mains des fabricants de téléviseurs. Et seulement entre leurs mains. En effet, les téléviseurs doivent répondre à une exigence de base pour que la Sonos Arc puisse réellement lire le Dolby Atmos : ils doivent être capables de transmettre le signal Dolby Atmos reçu à l'interface HDMI de l'ARC ou de l'eARC.

Voici un exemple. L'OLED C8 de LG, que j'ai testé il y a deux ans, possède une application Netflix compatible Atmos. Le téléviseur est également capable de lire l'Atmos sur ses haut-parleurs internes. Ce que le C8 ne peut pas faire, peut-être que cela a été réglé entre-temps, c'est transmettre l'Atmos à l'HDMI de la Sonos Arc. Il lui manque donc la fonction « pass through ». En clair : la Sonos Arc m'aurait alors au mieux livré du Dolby Surround 5.1.

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Comprenez-vous ce que je veux dire quand je dis « mettre entre les mains des fabricants de TV » ?

Si la Sonos Arc disposait de deux ou trois entrées HDMI supplémentaires auxquelles des sources de lecture externes pourraient être directement connectées , comme c'est le cas de la plupart des autres barres de son de sa gamme de prix , le Dolby Atmos ne dépendrait pas uniquement du téléviseur. Je pourrais par exemple directement connecter mon lecteur Blu-ray UHD à la Sonos Arc ou utiliser l'application Netflix du lecteur Blu-ray UHD.

Concrètement, pour vous, cela signifie que si vous voulez acheter la Sonos Arc à cause du Dolby Atmos, vous devez d'abord vérifier que votre téléviseur est doté de la fonction « pass through ». Ce n'est que de cette façon que vous pouvez envoyer le son Atmos à la Sonos Arc depuis l'application smart TV ou depuis une source externe au lecteur Blu-ray UHD.

Au fait, un téléviseur compatible Dolby Atmos ne doit pas nécessairement être équipé d'une application Netflix compatible Dolby Atmos. Je teste actuellement le premier téléviseur mini-LED de TCL, le X10. Il est certes compatible avec le Dolby Atmos – par exemple, si vous regardez un Blu-ray UHD – mais son application Netflix ne traite pas le Dolby Atmos. Seulement le Dolby Surround. Probablement un problème de licence avec Dolby.

Et oui, toute cette histoire de son est un vrai bordel.

Bilan : la meilleure barre de son Dolby Atmos que je connaisse

L'absence de connexions HDMI supplémentaires est agaçante. Si je devais mettre des étoiles aux produits que je teste dans mes critiques, j'enlèverais direct une étoile à la Sonos Arc. Ou plus.

La Sonos Arc : pas parfaite, mais presque.
La Sonos Arc : pas parfaite, mais presque.

D'un côté, il y a ce problème de l'HDMI Atmos ARC, de l'autre, il y a ce son de super qualité. Vraiment, je n'ai jamais vu une meilleure barre de son Dolby Atmos. De plus, Sonos a été assez intelligent pour ne pas promettre de son venant du plafond. Au lieu de cela, les Californiens garantissent un fond sonore riche dans lequel les objets audio peuvent être placés avec une extrême précision et ne se perdent pas dans un décor surchargé. D'après mon expérience, aucune barre de son n'a jamais fait mieux que la Sonos Arc.

Pour finir, je souhaite répondre à cette question de notre lecteur missaq :

@Luca Dès que tu as une Sonos Arc sous la main, pourrais-tu la tester avec et sans Sub pour voir si ça vaut le coup d'en acheter un ou pas ?
missaq, 16 mai 2020, News Sonos Arc

À titre privé, je possède un Sonos Sub plus deux haut-parleurs Sonos One. C'est la raison pour laquelle j'ai pu faire le test. Résultat: la Sonos Arc seule a un son si volumineux et qui remplit la pièce que je n'ai pas ressenti le besoin d'ajouter d'autres haut-parleurs au système pendant la phase de test. Je l'ai quand même fait à la fin, en combinaison avec le Dolby Atmos, et j'en suis presque tombé à la renverse.

Cela vaut-il donc la peine d'acheter le Sub en plus ? Oui. Pas parce que la Sonos Arc ne sonne pas bien sans lui, mais parce que ça sonne encore mieux. Mais si c'est une question de budget, je veux dire, 999 francs, c'est beaucoup d'argent pour une barre de son, la Sonos Arc fait très bien l'affaire toute seule.

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Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.» 


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