

La Microsoft Surface Go 2 à l'essai

Écran plus grand, meilleure définition, processeur plus puissant et surtout Wi-Fi 6 et connectivité LTE : la deuxième version des Surface Go dans sa configuration la plus coûteuse multiplie les promesses.
Microsoft lance une deuxième version de son petit convertible avec quelques nouveautés essentielles, dont un processeur plus puissant. Le passage d'un écran de 10 pouces à un de 10,5 pouces avec une meilleure définition constitue la grande nouveauté. L'image est non seulement plus grande, mais grâce à la définition en Full HD de 1920 × 1280 pixels, il est aussi possible de reproduire les films dans leur rendu natif.

Voici les caractéristiques de la Microsoft Surface Go 2 :
- processeur Intel Core m3-8100Y,
- processeur graphique intégré Intel UHD 615,
- mémoire vive de 8 Go (SanMax K3QF4F40BM-AGCF, LPDDR3-1866, 2 x 4 Go),
- disque SSD de 128 Go (Toshiba KBG40ZPZ128G, M.2 1620 PCIe 3 x2),
- écran tactile multi-touch PixelSense 10,5” avec une définition de 1920 × 1280 pixels (format d'image 3:2, 220 ppp, brillant, prise en charge de la saisie au stylet),
- port USB 3.1 type C, lecteur de carte microSDXC, emplacement pour SIM nano, prise jack de 3,5 mm, ports pour clavier Type Cover et alimentation,
- Wi-Fi 6 avec connectivité LTE (4G) et Bluetooth 5.0,
- haut-parleurs stéréo de 2 W avec Dolby Audio, microphones Studio stéréo,
- appareil photo avant de 5,0 Mpx et appareil photo arrière de 8,0 Mpx (tous deux ont une qualité vidéo de 1080 p),
- capteur de lumière ambiante, accéléromètre, gyroscope, magnétomètre, NFC, caméra à authentification faciale Windows Hello,
- batterie lithium-ion de 27 Wh,
- Windows 10 Famille en mode S (passage à « Windows 10 Famille » possible gratuitement),
- dimensions : 245 × 175 × 8,3 mm, 553 g.
Comme nous en avons l'habitude avec Microsoft, ni clavier ni stylet n'est compris dans l'achat de la tablette. Si vous souhaitez donc l'utiliser comme ordinateur portable ou simplement prendre des notes à la main, vous n'échapperez pas à un supplément. D'ailleurs, il n'y a pas de nouveaux accessoires. Les anciens claviers Signature Type Cover de la première version sont compatibles avec la Go 2.
Outre le modèle haut de gamme testé ici, la Surface Go 2 est également disponible dans deux configurations moins puissantes :

Microsoft Surface Go 2
10.50", Intel Pentium Gold 4425Y, 8 Go, 128 Go

Avant tout, configurons et passons à Windows normal
En règle générale, j'aime travailler avec Windows, parfois, pourtant, mon plaisir peut être gâché par quelques entraves imaginaires, telles que Windows 10 Famille en mode S. C'est précisément cette version qui est préinstallée sur la Surface Go 2. Ce n'est bien entendu pas anodin, étant donné que seuls les logiciels téléchargés depuis la boutique Windows sont pris en charge. Il paraît que c'est pour la sécurité. Surtout pour celle du marketing de Microsoft, si vous voulez mon avis. Si vous voulez pouvoir décider par vous-même ce que vous pouvez installer, alors suivez ces étapes pour passer gratuitement à Windows normal.
Je suis persuadé que la plupart des utilisateurs ne choisiraient pas volontairement le mode S. Il en est peut-être autrement pour ce qui est du compte hors connexion. Si vous préconisiez un tel compte lors de l'installation initiale de Windows, vous avez peut-être dû vous casser la tête là-dessus depuis quelques mois, étant donné qu'à première vue, ce n'est plus possible. Pourtant la possibilité existe toujours, cachée quelque part : elle s'affiche si vous renoncez, lors de l'installation, à connecter l'appareil à un réseau.
Design et connectique
La Surface Go 2 a toute aussi belle allure avec son alliage en magnésium que son aînée, la Surface Go. En réalité, elles se ressemblent et partagent les mêmes dimensions de 24,5 × 17,5 × 0,83 cm. Ce qui rend la petite nouvelle encore plus belle, en revanche, ce sont les bords plus fins de son écran. Je les mesure : 1 cm en haut et 1,2 cm en bas.
La béquille est également de la bonne qualité dont on a l'habitude avec Microsoft et permet non seulement une inclinaison de la tablette jusqu'à un angle de 165 °, mais elle est aussi passablement résistante. Si vous vous appuyez de tout votre poids dessus en le faisant exprès ou non et que la béquille se plie à 180 °, elle résistera et ne s'endommagera même pas.

Sur le côté droit de la tablette se trouvent une prise jack de 3,5 mm, un port USB type C ainsi qu'un port pour l'alimentation (Surface Connect). En outre, un lecteur microSDXC est caché sous la béquille, ce qui est une bonne chose étant donné que le disque SSD de 128 Go sera vite insuffisant.

Le bouton de mise sous tension et le contrôle du volume se situent en haut à gauche de la tablette. L'emplacement pour la SIM nano est sur le côté gauche et le dessous de la tablette abrite le port pour raccorder le clavier magnétique Surface Type Cover.
Un écran PixelSense pour une plus haute définition
Contrairement à sa prédécesseur qui avait une définition de 1800 × 1200 pixels, la nouvelle Surface Go 2 en possède une de 1920 × 1280 pixels. Ainsi, sur un écran de 0,5 pouce de plus, la densité passe de 217 à 220 ppp. En gros, l'image est aussi nette qu'avant, juste un peu plus grande et permet enfin d'afficher des vidéos dans leur définition native de 1080 p.
J'utilise le x-rite i1Display Pro Plus pour découvrir à quel point l'écran de format 3:2 est illuminé et restitue convenablement les couleurs.

Je mesure une luminosité honorable de 413 cd/m² en moyenne, adaptée à toutes les utilisations de la tablette. Bien sûr, il faut éviter les reflets en raison du revêtement à haute brillance. Ce qui saute aux yeux, en revanche, c'est le bon équilibre de la luminosité. La plus grande différence d'intensité lumineuse se trouve entre la zone centrale de l'écran et le bord inférieur droit et ne présente qu'un écart de 22 cd/m².
Quant à la couverture des espaces colorimétriques, je mesure un spectre de 97,7 % pour le sRGB, de 69,6 % pour l'Adobe RGB et de 72,6 % pour le DCI P3. Je ne parviens malheureusement pas à mesurer les valeurs de noir à cause d'une erreur récurrente du programme, toutefois je perçois le contraste comme étant passablement bien. En somme, cet écran fait plutôt plaisir à voir.
Type Cover : clavier et pavé tactile
Le clavier magnétique détachable avec pavé tactile pèse 244 grammes et transforme votre Surface Go 2 en ordinateur portable. Étant donné qu'il n'existe aucun nouvel accessoire, je vous renvoie au test que j'avais fait sur la Surface Go où j'ai examiné en détail le Type Cover.
De gentils petits haut-parleurs
Malgré les minuscules haut-parleurs d'ordinateur portable, le son est étonnamment bon. La Surface Go 2 émet des aigus et des médiums relativement propres, en revanche, peu de basses, pour lesquelles il faut s'en remettre à sa propre imagination. Toutefois, l'effet stéréo est bon, le rendu est puissant et le son remplit bien la pièce, bien que la distance entre les haut-parleurs soit petite.
Performance de la batterie : un chouïa mieux que celle de sa prédécesseur
Je mesure une capacité de 27 Wh de la batterie lithium-ion avec le logiciel d'analyse SiSoft Sandra. Du moins dans la forme physique, la capacité de la batterie n'a pas augmenté par rapport à celle de la Surface Go qui s'élevait à 26,12 Wh. Je teste la performance en matière de gestion de l'énergie de la batterie à fond avec des vidéos YouTube et quelques tâches de bureautique.
Streaming en continu sur YouTube
Avant de commencer le test, je règle la luminosité de l'écran à 150 cd/m², non pas parce que je veux regarder des vidéos sur un écran sombre, mais pour pouvoir faire une comparaison avec d'autres ordinateurs portables. Je lance ensuite des vidéos YouTube jusqu'à ce que la batterie soit complètement déchargée. Après 6 heures et 32 minutes, la tablette n'en peut plus et s'éteint toute seule.
Malheureusement, je n'ai pas de valeurs de la Surface Go pour pouvoir faire une comparaison, car au moment du test il y a deux ans, je n'avais pas encore pour habitude de tester la batterie. Toutefois, on peut comparer avec d'autres appareils : la Surface Pro X de 13 pouces avec processeur ARM peu performant, par exemple, tient 8 heures et 31 minutes. Et la Surface Pro 7 de 12,3 pouces avec processeur i5 de dixième génération et une puissance de 45 Wh tient 5 heures et 16 minutes.
L'autonomie de la batterie mise à rude épreuve
Pour pousser tout le matériel à ses limites, j'exécute les tests de résistance HeavyLoad et FurMark avec la luminosité de l’écran réglée au maximum. L’arrêt automatique vient au bout de 2 heures et 4 minutes.
Le comportement du processeur est particulièrement intéressant dans ce test. En effet, il ne fonctionne que durant environ cinq minutes à puissance maximale, vu qu'ensuite l'appareil refroidi de manière passive devient trop chaud et baisse automatiquement la performance du processeur à 43 %. Après environ 30 minutes, la performance chute encore entre 43 % et 37 % avant de se maintenir à 37 % au bout de 50 minutes. Ce phénomène se retrouve chez tous les appareils refroidis passivement. En effet, il en a été de même pour la Surface Pro 7 avec un processeur i5 lorsque je l'ai testée : au bout de quelques minutes, la performance a dégringolé à 44 %.
Autonomie de la batterie pour le travail de bureau
Si vous utilisez la tablette pour de la bureautique, suivant ce que vous faites et le nombre d'appels vidéo que vous passez, la batterie a une autonomie comprise entre sept heures et demie et huit heures et demie. Donc environ trente minutes de plus que son aînée. Le processeur plus puissant de la Go 2 ne porte pas préjudice à l'autonomie de la batterie.
Processeur Intel Core m3-8100Y et processeur graphique UHD 615
Lancé au troisième trimestre de 2018, le processeur Intel Core m3-8100Y est un SoC 64 bits à double cœur économe en énergie pour des appareils refroidis de manière passive qui se base sur une architecture Amber-Lake. Le CPU de huitième génération, fabriqué selon le procédé 14nm+, offre grâce à l'hyper-threading quatre threads. Les deux cœurs de processeur travaillent avec une fréquence de 1,1 jusqu'à 3,4 Ghz et ont une PDT de 5 W (qui peut être configurée entre 4,5 et 8 W par le fabricant).
La tablette possède en outre un processeur graphique Intel UHD 615 capable de décoder le H.265/HEVC et le VP9 avec une profondeur de couleurs de 10 bits et qui tourne entre 300 et 900 MHz.
Processeur : vraiment plus performant ?
Il est possible de travailler de manière fluide aussi bien avec la Surface Go qu'avec la Go 2, si je n'abuse pas avec le nombre d'onglets Internet ouverts. Avec la Go 2, en revanche, tout est un tantinet plus rapide. Je détermine la valeur exacte de cette amélioration à l'aide de benchmarks.
Cinebench R15 et R20
Cinebench de Maxon vous permet d'évaluer les performances de votre PC ou de votre processeur lors du rendu de contenus Cinema 4D. Pour parvenir à une meilleure comparaison avec les tests effectués jusqu'à présent, j'ai choisi d'utiliser les deux versions : l'ancienne et la nouvelle.
Voici les performances Cinebench de la Surface Go 2 en comparaison avec celles de la Surface Go :
Microsoft Surface Go 2
(Intel Core m3-8100Y) | Microsoft Surface Go
(Intel Pentium Gold 4415Y) | |
Cinebench R15 – CPU Multi Core | 213 points | 162 points |
Cinebench R15 – CPU Single Core | 91 points | 64 points |
Cinebench R15 – GPU OpenGL | 38,56 FPS | 30,78 FPS |
Cinebench R20 – CPU Multi Core | 528 points | - |
Cinebench R20 – CPU Single Core | 168 points | - |
Les résultats Cinebench R15 démontrent que la Go 2, utilisant les deux cœurs et quatre threads, se révèle de 31 % plus performante que la Surface Go. Avec un seul cœur, la performance est même supérieure de 44 % et le GPU enregistre une augmentation de 25 %.
Geekbench 4 et 5
Je teste la tablette également deux fois avec Geekbench, car il existe depuis le lancement de la première Go une nouvelle version du test de performance multiplateforme. Geekbench fonctionne sur Windows, MacOS, Linux, Android et iOS. En plus de scénarios réels simulés, utilisés pour tester les CPU (single core et multi core), Geekbench peut aussi déterminer les performances GPU dans les domaines du traitement d'image et de la vision par ordinateur. Vous pouvez aussi comparer les résultats avec d’autres systèmes en utilisant le navigateur Geekbench.
Comparer un processeur m3-8100Y avec un processeur i5 actuel n'a pas vraiment de sens, toutefois on constate le manque de performance d'un SoC conçu pour des appareils refroidis passivement. En plus des résultats de la Surface Go, vous trouverez dans le tableau ci-dessous ceux de deux autres tablettes actuelles, à savoir la Surface Pro 7 et la Surface Pro X avec processeur ARM :
Microsoft Surface Go 2
(Intel Core m3-8100Y) | Microsoft Surface Go
(Intel Pentium Gold 4415Y) | Microsoft Surface Pro 7
(Intel Core i5-1035G4) | Microsoft Surface Pro X
(Microsoft SQ1 – ARM, 8 Cores) | |
Geekbench 4 – CPU Multi Core | 6248 points | 3864 points | 17 472 points | - |
Geekbench 4 – CPU Single Core | 3985 points | 1995 points | 5397 points | - |
Geekbench 4 – GPU OpenCL | 29 556 points | 25 060 points | 48 877 points | - |
Geekbench 5 – CPU Multi Core | 1476 points | - | 4430 points | 2780 points |
Geekbench 5 – CPU Single Core | 837 points | - | 1230 points | 727 points |
Geekbench 5 – GPU OpenCL | 4308 points | - | 7515 points | Benchmark impossible |
Si on compare les résultats Geekbench 4 de la Surface Go avec ceux de la Go 2, on constate que la deuxième version est en multicœur de 62 % plus performante que la première. Au benchmark simple cœur, la performance est même quasiment deux fois plus grande. Le GPU, pour sa part, est de 18 % plus rapide.
PCMark 10
Grâce à PCMark 10 de 3DMark, les PC et les ordinateurs portables peuvent être testés pour une multitude de tâches de bureautique. Il s'agit d'un benchmark de bureau qui convient à toutes les machines pour lesquelles un test de performance gaming n'a pas de sens en raison du hardware trop faible.
La Surface Go 2 marque 2716 points dans ce benchmark. Si vous comparez ce résultat avec les valeurs sur le site de 3DMark, vous verrez que cet appareil a une performance de 40 % inférieure à celle d'un PC de bureau avec un processeur i7 de dixième génération.
Bilan : à deux doigts de craquer
La Surface Go de Microsoft m'avait déjà emballé avec sa première version. La deuxième renforce ce sentiment. Un petit poids plume qui peut faire tablette et ordinateur portable est parfait pour les fois où je ne suis pas à la maison ou au bureau devant mon grand écran. Toutefois, je n'ai pas encore craqué, quand je n'ai pas d'appareil à l'essai, j'utilise ma vieille tablette Android ou mon tout vieil ordi portable Lenovo ThinkPad X220.
Mais désormais il va être difficile de me retenir. La version remaniée est dotée d'un meilleur processeur, avec une connectivité LTE 4G et un écran tactile multi-touch qui a non seulement un bon rendu de couleurs, une luminosité uniforme de 413 cd/m², mais aussi une définition de 1920 × 1280 pixels.

On ne peut pas dire beaucoup de mal de cet appareil. S'il fallait tout de même émettre une critique, ça serait sur le fait qu'en cas de défaut, la Surface Go 2 est difficilement réparable, qu'elle possède peu de connexions (ça serait cool d'avoir Thunderbolt) et qu'elle vient en mode S. Cela dit, une fois que vous vous en êtes débarrassé, vous pouvez vraiment travailler avec cette tablette, car tout peut y être installé, contrairement à la majorité des autres tablettes. Photoshop et compagnie fonctionnent parfaitement grâce à Windows 10 Famille normal. Un grand bravo, ce petit bijou est mieux que n'importe quel iPad !


Le baiser quotidien de la muse stimule ma créativité. Si elle m’oublie, j’essaie de retrouver ma créativité en rêvant pour faire en sorte que mes rêves dévorent ma vie afin que la vie ne dévore mes rêves.