
Dans les coulisses
Détox numérique ou comment l’Europe se déconnecte
par Catherine Barth
Plus de la moitié de la population en Suisse suit son activité physique à l’aide du smartphone, de la montre intelligente ou d’autres assistants. Le nombre de pas, les habitudes de sommeil et la fréquence cardiaque sont particulièrement appréciés. L’Autriche partage l’engouement suisse pour le tracking, tandis que le comportement de l’Allemagne est plus modéré.
Digitec Galaxus s’est penchée sur le suivi de l’activité physique et comment il est perçu en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Le suivi d’activité désigne la collecte et l’analyse de données sur le comportement personnel en mouvement et au repos. Il touche notamment aux domaines de l’alimentation, de l’activité physique et du sommeil.
Dans le cadre d’une étude représentative menée par GfK, environ 2500 personnes de la région DACH (Allemagne, Autriche et Suisse) ont indiqué si elles mesuraient leurs activités physiques, et si oui, comment et pourquoi.
Plus de la moitié des personnes interrogées en Suisse (52,2 %) et en Autriche (52,7 %) suivent leur propre activité physique. Chez la population allemande, seuls 40,8 % comptent leurs pas, leurs calories et les autres données qu’il est possible de collecter. 59,2 % ne le font pas et 38,7 % déclarent même ne pas vouloir commencer.
Les hommes et les femmes ont des comportements similaires. En Allemagne et en Suisse, les femmes ont un léger avantage. En Autriche, c’est l’inverse.
En ce qui concerne la répartition par âge, la Suisse et l’Autriche présentent des parallèles. Plus la personne interrogée est âgée, plus elle est susceptible de suivre son activité physique. Parmi les Suisses de 50 à 74 ans, 54,1 % contrôlent leurs activités physiques à l’aide de leur smartphone, de leur montre connectée ou d’un autre appareil. En Autriche, ce chiffre atteint même 54,5 %. Au contraire, en Allemagne, les couches plus âgées de la population ne surveillent quasiment pas leur activité. Plus les personnes interrogées sont jeunes, plus elles sont susceptibles de collecter des données sur leurs activités physiques.
L’éducation semble également avoir une influence. En Allemagne et en Suisse, les personnes qui une fait une formation professionnelle plus longue suivent plus souvent leur activité. En Autriche, les universitaires ne sont pas plus favorables au suivi de l’activité que leurs camarades qui n’ont ni études ni baccalauréat.
Pourquoi effectuons-nous un suivi ? La majorité des personnes interrogées contrôlent leurs activités physiques par intérêt pour les résultats. La deuxième raison la plus citée est « pour faire plus d’exercice ». Le divertissement entre aussi en compte. En Allemagne et en Suisse, « parce que j’aime bien » est la troisième raison la plus importante pour laquelle on fait du tracking. En Autriche, la prise et la perte de poids sont plus pertinentes que le plaisir procuré par le tracking lui-même.
Dans les trois pays, les hommes accordent généralement plus d’importance que les femmes à l’aspect ludique de la chose. Les femmes espèrent que le suivi leur permettra de faire plus d’exercice physique au quotidien.
Les personnes interrogées en Suisse, en Autriche et en Allemagne sont unanimes. Le nombre de pas est la valeur la plus importante en matière de suivi de l’activité physique. En Autriche et en Allemagne, le pouls arrive en deuxième position, tandis que les Suisses préfèrent connaître leurs habitudes de sommeil. Quant à la priorité suivante, les préférences diffèrent selon le pays. Le pouls, le sommeil ou la consommation de calories sont tous trois considérés comme importants.
Nous notons tout de même un point commun dans l’ensemble de l’espace DACH. Les jeunes qui surveillent davantage leur masse musculaire que les personnes plus âgées. Le suivi des séance de sport est effectivement plus répandu chez les jeunes.
En Suisse, les résultats diffèrent entre l’Est et l’Ouest. Les personnes vivant en Suisse alémanique estiment que des valeurs telles que le pouls et les pas sont plus importantes. En Suisse romande, les personnes interrogées considèrent le poids, la masse musculaire et le taux de graisse comme plus pertinents.
Dans la zone DACH, le smartphone est l’appareil le plus populaire pour suivre ses activités physiques. En Suisse, plus de la moitié des personnes interrogées surveillent leurs habitudes de sommeil, leur nombre de pas effectués et les calories brûlées via une application. En Autriche aussi, le smartphone est l’assistant de suivi le plus populaire, alors que la population allemande préfère solliciter sa montre connectée.
Ce sont surtout les jeunes générations qui utilisent le smartphone pour le suivi. En Suisse, 54,6 % des personnes interrogées dans le cadre de cette étude avaient entre 15 et 29 ans. En Allemagne et en Autriche, le groupe d’âge le plus jeune comprend les 18-29 ans. 50,5 % et 49,5 % d’entre eux utilisent leur smartphone comme outil de suivi. Il n’y a qu’en Autriche que les personnes plus âgées dépassent la génération smartphone. 52,8 % des 50-59 ans y font du tracking avec leur téléphone portable.
Les ceintures cardiaques ont tendance à être plus utilisées par les personnes âgées. En Autriche, les personnes de 70 ans et plus représentent une part importante du marché (15,7 %). En Allemagne, ce sont les personnes âgées de 40 à 49 ans (10 %). En Suisse, les ceintures thoraciques sont les moins demandées et ce sont les athlètes de 30 à 49 ans qui les portent le plus souvent (7,7 %).
Surveillez-vous votre activité physique ? Faites-vous partie des personnes qui contrôlent méticuleusement tout, ou est-ce que tout cela ne vous servirait à rien ? À vos claviers dans les commentaires !
L’enquête a été menée du 20/04/2023 au 24/04/2023.Des études affirment que notre capacité d'attention est plus courte que celle d'un poisson rouge. Aïe. Mon travail consiste à attirer votre attention aussi souvent et aussi longtemps que possible avec des contenus qui vous intéressent. En dehors du bureau, j'aime passer du temps sur le court de tennis, lire et regarder Netflix, ou voyager.