Test de produit

Notre compte rendu de «Super Mario Odyssey»: un jeu amusant et hétéroclite qui séduit même les moins fans de Mario

Philipp Rüegg
21/12/2017
Traduction: Stéphanie Casada

Une casquette magique, un monde ouvert et une multitude d’idées créatives… «Super Mario Odyssey» fait partie des «Super Marios» les plus hétéroclites des dernières années. Il manque toutefois de féérie.

J’ai joué à «Super Mario Odyssey» jusqu’au bout, même si je ne suis pas fan du genre. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Nintendo marque des points cette année, puisque l’entreprise japonaise m’a convaincu de terminer ma première partie de «Zelda» pour la première fois de 30 ans, puis de jouer à «Mario + Rabbids» (ok, ce n’est pas un jeu 100% Nintendo). Et elle a même réussi à me faire supporter son personnage fétiche, que je trouve plutôt idiot. Soyons honnêtes, Super Mario est moche et tellement irréprochable que c’en est invraisemblable. Il ne cesse de suivre la fade princesse Peach, qui se laisse toujours enlever comme si elle était atteinte du syndrome de Stockholm. Yoshi est à peu près le seul parmi tout ce beau monde que j’apprécie. Lire «La ferme des animaux» lui ferait d’ailleurs le plus grand bien; il arrêterait de se laisser faire à ce point.

Sauter partout, ça fatigue.

Mon enthousiasme inattendu s’explique sans doute par le fait qu’il s’agit du premier vrai jeu de Super Mario en 3D et en monde ouvert depuis «Super Mario 64». À l’époque, j’avais été totalement ébloui. L’histoire est toujours plus ou moins la même: Bowser kidnappe Peach pour l’épouser. Il donne un grand coup sur la casquette de Mario et – là est la vraie nouveauté – il la détruit. Heureusement, un fantôme du nom de Cappy apparaît en guise de couvre-chef et donne à Mario d’innombrables pouvoirs dont je vais vous parler ci-dessous.

Cappy devient le nouveau couvre-chef de Mario.

Avant de pouvoir libérer Peach, vous parcourrez divers mondes à bord d’un dirigeable du nom d’Odyssey. Pour rattraper Bowser, vous collectionnerez des lunes auxquelles carbure le dirigeable.

Un jeu inspiré de «Zelda Breath of the Wild»

Si le principe de base est le même que celui de «Super Mario 64» ou de «Super Mario Galaxy», le nouveau chapeau de Mario est le point fort de ce jeu. Mario peut le lancer pour casser des objets, taper sur ses ennemis ou l’utiliser comme ressort. Bien plus intéressants: les méchants qui ne meurent pas au premier coup de chapeau, mais que Mario peut commander. Grâce à la magie de son chapeau, il leur ôte toute volonté, leur colle une moustache et leur fait faire ce qu’il veut. À lui les pouvoirs! Les chenilles lui permettent de s’allonger et d’atteindre des plateformes lointaines, les boulets de canon de voler temporairement et de casser des murs, les poissons de nager plus vite sans devoir respirer et les démons de feu de se déplacer sans problème à travers la lave. Au fil du jeu, vous prendrez la forme de diverses créatures qui m’ont beaucoup fait rire. Nintendo n’a vraiment pas manqué d’idées. Il vous faudra utiliser vos ennemis intelligemment pour pouvoir atteindre le prochain niveau. Au début, vous vous creuserez la tête et tenterez d’avancer par des sauts périlleux, mais vous comprendrez vite que vous devrez vous mettre dans la peau des divers habitants de ses mondes.

Les diverses créatures donnent à Mario de tout nouveaux pouvoirs.

Les niveaux ont été conçus pour que vous puissiez atteindre votre objectif de plusieurs manières. Mario a appris quelques nouveaux mouvements, dont le plongeon avant. Si vous combinez les mouvements, vous pourrez vous rendre dans des endroits jusque là inaccessibles. Ajoutez à cela le chapeau magique de Mario, et vous avez un vrai paradis pour les explorateurs. On sent l’influence de «Zelda The Breath of the Wild». Nintendo vous encourage à trouver de nouveaux chemins et à utiliser des raccourcis qui n’avaient peut-être même pas été prévus comme tels. Découvrir ces mondes ouverts et bigarrés m’a beaucoup plus. Après Cappy, ils sont le deuxième atout de «Super Mario Odyssey». Ils sont bien pensés et vous amènent toujours aux bons endroits. Et si vous vous perdez, votre exploration sera à coup sûr récompensée par une lune cachée.

Les lunes sont le carburant du dirigeable de Mario.

Par contre, j’ai trouvé que le jeu manquait de magie. Les mondes ont quand même un petit côté générique. C’est comme si Nintendo avait eu une liste d’incontournables: eau, feu, glace, désert. La plupart d’entre eux ne sont pas nouveaux. Dorrie, le monstre du Loch Ness de «Super Mario 64» m’avait donné la chair de poule, tandis que les personnages de New Donk City m’ont laissé froid. Ce monde me rappelle énormément les taxis jaunes et les gratte-ciel de «GTA IV». Et ce n’est pas du tout mon truc.

New Donk City divisera les esprits.

Un niveau de difficulté parfait

Vu que je n’ai pas joué à «Super Mario» depuis «Super Mario Land 2» ou «Wario Land» (enfin, si ça compte), le niveau de difficulté a certainement influencé mon expérience. Je ne suis pas un pro des jeux de plateforme et je me lasse vite quand je perds trop souvent. «Super Mario Odyssey» est suffisamment difficile pour que je sois soulagé d’avoir battu un boss et que je reste motivé. Les combats contre les boss des différents niveaux sont de toute façon les meilleurs moments. Ils créent toujours la surprise et demandent une utilisation adroite de Cappy. Mais le processus est toujours plus ou moins le même... Dommage.

Les combats contre les boss des différents mondes sont exigeants et variés.

Les joueurs avancés tenteront de trouver toutes les lunes, ce qui demande un certain niveau de compétence. Vous devez connaître toutes les astuces. Aucune erreur n’est permise. Je trouve que c’est la manière parfaite d’évaluer son niveau, qu’on soit débutant ou avancé.

Résumé

De courtes incursions dans la version 2D rendent le jeu plus attrayant.

Au début de l’année, je n’aurais jamais pensé jouer à «Super Mario Odyssey». J’aurais reconnu la qualité du jeu, mais j’aurais refusé faute de temps ou d’intérêt. La mobilité de la Switch a certainement joué un rôle dans mon intérêt nouveau pour «Super Mario Odyssey», tout comme la créativité des développeurs. Il y a toujours un élément inédit ou un mécanisme à découvrir. Un bon équilibre entre les différents niveaux de difficulté m’a épargné quelques frustrations. Les mondes auraient pu avoir une atmosphère encore plus prenante; je n’ai pas du tout été sensible à New Donk City. Mais les différents costumes, et la récolte de casquettes m’ont motivé. Difficile de ne pas rire en voyant la mine sérieuse de Mario déguisé en clown face à un boss. «Super Mario Odyssey» n’est peut-être pas l’un des moments décisifs de l’histoire de «Super Mario», mais c’est un incontournable pour tous les propriétaires de Switch et les fans du petit bonhomme italien à moustache.

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En tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour. 


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