
En coulisse
« The Mandalorian », saison 2 : chapitre 10 : La Passagère
par Luca Fontana
« The Mandalorian » est de retour. Dans le chapitre 9, « The Search », Din Djarin alias Mando part à la recherche d'une espèce. Il rencontre d'anciennes et de nouvelles connaissances et fait l'expérience d'un grand moment WTF à la fin.
Avant toute chose : je vais parler d'épisodes passés. Il y aura donc des spoilers ! Avant de continuer, regardez d'abord « The Mandalorian – Chapter 9 : The Search ».
Deux silhouettes émergent de l'ombre. Une grande, avec un casque, entièrement en armure beskar. L'autre est petite, verte et dotée de longues oreilles pointues. Elle flotte dans une petite boîte de transport en forme d'œuf.
Din Djarin, le Mandalorien, et l'enfant.
Une planète urbanisée. Sombre et étouffante. Peut-être est-ce Corellia, ou Nar Shaddaa. Au loin se trouvent des gratte-ciel. Mais Djarin et l'enfant sont dans un quartier délabré, les murs sont couverts de graffitis. Ça sent le soulèvement. Est-ce une référence à Sabine Wren de « Star Wars : Rebels » ? Peut-être. Dans l'ombre, de nombreuses paires d'yeux rouges fixent les deux silhouettes.
Le Mandalorien et l'enfant entrent dans une arène de combats souterraine. Deux Gamorréens se battent avec des vibro-haches. Le public, un pot-pourri d'extraterrestres de toute la galaxie, fait rage. Le Mandalorien a rendez-vous avec Gor Koresh, un petit et gros Abyssin.
Gor Koresh pourrait savoir où se trouvent d'autres Mandaloriens. Ces derniers pourraient à leur tour savoir où se trouvent d'autres congénères de l'enfant grâce à leur réseau galactique. Ainsi, Djarin pourrait accomplir la mission de l'Armurière mandalorienne qu'il avait accepté dans le Chapter 8 : Redemption : ramener l'enfant à son clan. Telle est la voie.
Koresh veut parier pour l'information. Il parie sur la mort imminente de « son » Gamorréen, qui se bat dans l'arène. Mais le Mandalorien ne se prend pas au jeu. Pas si son destin dépend de la chance. Koresh et ses sous-fifres sortent leur blaster. Ils trompent le Mandalorien ; ce qu'ils voulaient déjà faire depuis le début.
Il s'avère que Koresh chasse les Mandaloriens afin de les tuer et d'obtenir leur précieuse armure en beskar. Djarin reste calme, propose au petit et gros Abyssin de lui laisser la vie sauve s'il transmet l'information au Mandalorien et le laisse partir. Koresh n'est pas d'accord. Alors, rien ne va plus.
Avant que le boss tricheur n'ait le temps de dire ouf, il se retrouve à l'extérieur, suspendu la tête en bas à un lampadaire. Le travail au grappin de Djarin est connu du Chapter 1 : The Mandalorian. Enfin, Koresh parle. Il connaît un Mandalorien sur Tatooine, à Mos Pelgo, et le jure sur Gotra.
Gotra ? Parle-t-il du Gotra Droïde ? Le gang des droïdes de combat meurtriers qui ne furent pas désactivés à la fin de la Guerre des Clones ? Ils ont déclenché des guerres brutales quelques années plus tard sur la planète Eshan. Mais ils ont d'abord sévi dans les zones industrielles de Coruscant. Qui sait si le Gotra Droïde ne comblera pas le vide de pouvoir laissé par l'Empire détruit.
Djarin s'en va et laisse Koresh seul face aux yeux rouges et à une mort atroce.
Il s'en va en direction de Tatooine.
Le Mandalorien atterrit à Mos Eisley, où il fait entretenir son vaisseau par Peli Motto, une connaissance du Chapter 5 : « The Gunslinger ». Motto lui indique également où se trouve Mos Pelgo, une petite colonie minière insignifiante qui a été autrefois pillée et presque complètement détruite par le Collectif Minier, les bandits et les hommes des sables aussi appelés Tuskens.
Din Djarin fonce dans le désert, trouve Mos Pelgo, mais pas seulement. Dans la Cantina, il rencontre un homme en armure mandalorienne. Probablement la plus célèbre de la galaxie ;
celle de Boba Fett.
L'armure semble usée. La peinture verte emblématique a presque entièrement disparu. L'armure est recouverte de rayures. Seraient-ce les conséquences de l'accident dans le cratère d'un Sarlacc ?
Puis l'homme en armure de Boba Fett enlève son casque. Ce n'est donc pas une personne qui suit le crédo mandalorien ou Boba Fett. L'homme est Cobb Vanth, le Marshal et protecteur de Mos Pelgo.
Les fans de livres le connaissent grâce à la trilogie « Aftermath ». Dans les livres, il est Sherif de Villelibre. Ce qui était déjà suggéré dans le livre – à savoir que des Jawas possédait l'armure de Boba Fett – est confirmé ici : à peine l'Empire tombé, le Collectif Minier voulait déjà contrôler Tatooine. Vanth, qui entretient de bonnes relations avec les Jawas, leur a acheté l'armure de Fett et a combattu le Collectif. Depuis lors, il est le Marshall de Mos Pelgo.
Djarin, le Mandalorien, veut récupérer l'armure de son peuple. Vanth refuse de la lui remettre. On en arrive à l'impasse mexicaine. Mais avant que l'un des deux bandits armés ne puisse tirer le premier coup, la terre tremble. Une tempête de sable ? Non. C'est autre chose. Quelque chose qui se passe dans le sol. Une sorte de requin, aussi gros que Mos Pelgo, qui ne nage pas dans l'eau, mais dans le sable.
Un dragon Krayt. Le premier que les fans de Star Wars verront vivant. Jusqu'à présent, ils ne connaissaient que leurs squelettes.
Les habitants sont en sécurité chez eux, contrairement à un pauvre bantha qui se trouve sur le sable. Vanth propose de rendre l'armure mandalorienne à Djarin si ce dernier l'aide à tuer le dragon Krayt et à sauver Mos Pelgo. Djarin est d'accord.
Ils partent à la chasse.
Le fait est que les deux hommes ne peuvent pas tuer le dragon Krayt seuls. Heureusement, ils rencontrent un campement de Tuskens. Djarin, qui maîtrise la langue de ces derniers, les convainc de se joindre à leur chasse. En même temps, Vanth convainc ses habitants de fraterniser également avec les hommes des sables. Un pacte qui devrait empêcher de futures effusions de sang, s'ils ne se font pas manger par le dragon Krayt avant.
La paix est fragile, mais tient. Pour l'instant. Ensemble, les humains et les Tuskens se rendent dans une grotte de Sarlacc abandonnée. Normalement, cela est impossible, à moins que le Sarlacc n'ait été mangé. Mais qu'est-ce qui serait assez gros pour manger un Sarlacc ?
Le plan : attirer le dragon hors de la grotte, le tenir avec des harpons, puis le faire exploser avec des explosifs enfouis dans le sol.
Une lutte acharnée jusqu'à la mort. Le dragon Krayt riposte. La première charge d'explosifs ne lui fait rien. Ensuite, le Krayt crache un liquide acide sur les hommes. Comme des rats Womp, ils sont à la merci du dragon meurtrier.
Djarin a une idée. Il attire le dragon vers lui et s'empare d'un Bantha, qui transporte un autre chargement d'explosifs. Le dragon attaque. Djarin peut se sauver à la dernière seconde. Mais le Bantha et les explosifs sont avalés. Djarin active les explosifs et met le Krayt en lambeaux.
La bataille est gagnée.
Din Djarin fonce sur son motojet. L'enfant et l'armure de Boba Fett sur le dos. On voit les soleils jumeaux de Tatooine à l'horizon. Là, où une autre silhouette se dresse sur la crête. Armé d'un bâton et d'un fusil. Elle observe stoïquement le passage du Mandalorien. Puis se détourne.
Il s'agit de Boba Fett.
Le chapitre 9, premier épisode de la deuxième saison de « The Mandalorian », est plus grand dans à peu près tout. Ce neuvième chapitre de 54 minutes est le plus long de « The Mandalorian » à ce jour. Mais il ne faut que deux secondes pour transporter le public dans une galaxie lointaine, très lointaine. Ce travail a été assuré par le scénariste Jon Favreau, également passé réalisateur pour la première fois.
D'une part, il y a les prises des paysages ; grandes, historiques et majestueuses. En plans larges, Favreau capture les mers de dunes de Tatooine plus magnifiquement que tout autre réalisateur avant lui. N'oublions pas la musique primée de Ludwig Goransson, que je continue à fredonner pendant au moins une demi-journée après chaque épisode.
D'autre part, « The Mandalorian » étonne avec des effets dignes d'un film. Surtout le dragon Krayt. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais pas pu l'imaginer plus puissant et plus brutal. Enfant, dans « Star Wars - Episode IV : Un nouvel espoir », je me posais déjà des questions sur ces squelettes de Tatooine. Quel genre de bête étaient-elles ?
Maintenant je le sais.
Il est aussi agréable de voir comment la série explore et anime son propre univers. Au début, par exemple, la scène du « Fight Club ». Des extraterrestres partout, tous extrêmement détaillés même pour une mini-apparition. Et ces vibro-haches ! C'est ce que j'aime dans « Star Wars ». L'univers semble réel. Usé. Sale.
Vivant.
Le neuvième chapitre reste fidèle à la devise des précédents. Le fil rouge – la recherche de l'origine de l'enfant – reste en arrière-plan. Au premier plan, nous découvrons une histoire qui ressemble à « une journée typique de la vie d'un Mandalorien » et qui, au final, est autonome. J'ai toujours aimé ça dans « The Mandalorian », mais ici, j'aurais souhaité que l'histoire principale soit un peu plus poussée. Lorsqu'il s'agit de trouver des ancêtres pour l'enfant, nous sommes encore exactement là où nous étions au début.
Mais tout de même, le début était très bien : génialissime et bourré d'action. Pedro Pascal, dans le rôle du Mandalorien, est toujours le plus cool de tous. Timothy Olyphant dans le rôle de Cobb Vanth est un bel ajout, qui sera certainement pertinent vers la fin de la saison.
Et n'oublions pas la performance de Temuera Morrison. J'en ai la chair de poule. Pour les fans du moins, qui aiment aussi les préquelles. Dans « Star Wars – Episode II : l'Attaque des clones », il a joué Jango Fett. Jango a à son tour fourni le modèle génétique de tous les soldats clones, y compris Boba Fett, le seul clone qui vieillit normalement vite et qui est donc quelque chose comme le fils de Jango Fett.
L'apparition de Morrison peut donc signifier deux choses.
Je parie sur la deuxième option. Capitaine Rex est certes un chouchou des fans de « Star Wars : The Clone Wars » et « Star Wars : Rebels » – Rex irait bien au niveau de la chronologie – mais le retour de Boba Fett serait encore plus cool non ? Surtout dans une série intitulée « The Mandalorian » et dans un chapitre où apparaît l'armure de Boba Fett.
Mais avant tout, je veux savoir si vous avez aimé le premier épisode et veux connaître vos théories et vos observations. Y a-t-il des Easter Eggs auxquels je n'ai pas pensé ? Écrivez-le dans les commentaires. Et vendredi prochain, nous poursuivrons la réunion de suivi du « Chapter 10 ».
Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»