
Test de produit
Des films d’horreur sans trop d’horreurs pour l’automne
par Natalie Hemengül
"The Speed Cubers" ne raconte pas l'histoire de la culture amicale mais compétitive du speedcubing, mais plutôt l'histoire de deux concurrents en quête de records qui se rencontrent en dehors de la compétition avec une amitié, une aide et une acceptation qui font chaud au cœur.
Il y a Feliks Zemdegs, un Australien de 23 ans qui a remporté plusieurs championnats du monde de speedcube et battu de nombreux records du monde au cours des dix dernières années. Il fait partie des icônes de la discipline et est admiré par tous. Surtout par une personne : Max Park.
Max a 17 ans, il est autiste et vit en Californie avec ses parents. Depuis que sa mère lui a appris à résoudre un Rubik's Cube, il est tombé sous le charme de ce sport. En 2013, il voit Feliks pour la première fois lors d'une compétition à Las Vegas. Feliks, une légende vivante, entourée d'un halo de mythologie. Max veut l'imiter. Il devient de plus en plus rapide dans la résolution des cubes magiques. En 2017, il parvient pour la première fois à battre un record mondial de Feliks. D'autres records suivront.
Championnat du monde de Paris, 2017. Feliks et Max s'affrontent pour la première fois en compétition. Max gagne dans la discipline 3×3, le Rubik's Cube classique et également l'épreuve reine de la compétition. Feliks le félicite, loyalement. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils vont se pousser mutuellement. Pendant des années. Jusqu'au prochain championnat du monde, qui aura lieu à Melbourne en 2019. D'ici là, une amitié extraordinaire se développera, défiant même le monde ultra-compétitif d'un jeu qui n'est innocent qu'en apparence.
"The Speed Cubers" est centré sur la compétition, mais il s'agit avant tout de compréhension et d'amitié entre deux personnes. Certes, ce documentaire ne nous apprend que peu de choses sur l'histoire du speedcubing en tant que sport de compétition ou sur le nombre de speedcubers qui s'y adonnent. Mais l'amitié que partagent les deux champions et ce qui nous est montré sur le rôle du speedcubing dans leur vie compensent largement cela.
Alors que la finale du championnat du monde 2019 à Melbourne approche, "The Speed Cubers" atteint son apogée émotionnelle. Feliks va-t-il gagner ou Max va-t-il faire la course ? J'ai été tiraillé pour savoir pour qui je devais le plus vibrer. D'une part, je souhaiterais que Feliks gagne, car plus le temps passe, plus il est sur la pente descendante et un titre dans sa ville natale signifierait tout pour lui. D'autre part, il y a Max, pour lequel je me suis pris d'affection dès la première minute. Grâce au Rubik's Cube, il a trouvé un moyen d'exprimer ses émotions et de nouer des relations humaines malgré la maladie. Une victoire lui donnerait encore plus de confiance et d'assurance.
Mais ce qui est plus excitant que la victoire, c'est la manière dont les deux concurrents continuent à se comporter après le championnat. C'est un grand moment qui m'a touché émotionnellement et qui m'a fait réfléchir.
Bien que la prémisse de "The Speed Cubers" soit fondamentale, elle est très divertissante. Le monde du speedcubing est bizarre de la meilleure façon qui soit. Les concurrents sont brillants, les commentateurs aussi dynamiques que dans les autres sports, et les fans sont engagés.
C'est un plaisir de voir autant d'enfants et d'adolescents se passionner pour un intérêt non conventionnel, et cela fait chaud au cœur de voir Max et Feliks se soulever mutuellement. Même lorsqu'ils ne réussissent pas aussi bien qu'ils l'espéraient. Feliks félicite toujours immédiatement son copain, même si cela signifie que ses propres records ont été battus. L'histoire est racontée de manière correcte, directe et va droit au but. C'est un grand documentaire que je recommande à tous.
Je profite de ma liberté sur ma moto, réveille mon instinct de chasseur à la pêche et laisse libre cours à mon imagination derrière la caméra. Je suis payé pour faire tout et n’importe quoi avec des jouets du soir au matin.