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Trailer Tuesday, édition Communauté : vos films préférés
par Luca Fontana
Le film touche à sa fin. Vous pensez savoir ce qui va arriver. Vous avez déjà vu tellement de films – il en faut beaucoup pour vous surprendre. Et, au final, la fin, vous prend de court.
« Je ne connais pas l'avenir. Je montrerai à tous ces gens ce que vous ne voulez pas qu'ils voient. Je leur ferai voir un monde sans vous. »
Neo raccroche le téléphone. Il regarde vers le ciel et s'envole. Il vole vraiment. L'écran devient noir. Le générique de fin indique : « written and directed by the Wachowski Brothers ». Des millions de personnes veulent voir la deuxième partie – tout de suite.
21 ans ont passé depuis la grande fin de « The Matrix ». Je ne l'apprécierais jamais assez. Et ce n'est pas faute d'essayer. Cette fois sous forme d'un Trailer Tuesday, qui revient sur cinq de mes fins de film préférées. L'idée vient d'ailleurs du lecteur Masterland qui a laissé un commentaire dans le Trailer Tuesday de vos films préférés.
Merci beaucoup !
Et oui, il y aura des spoilers. À la pelle. Si vous ne connaissez pas encore la fin d'un film et ne voulez pas vous la gâcher, passez tout simplement à la partie suivante. Pour tous ceux qui n'ont fait que survoler ses quelques lignes :
**ALERTE AUX SPOILERS : LECTURE À VOS RISQUES ET PÉRILS !
Voilà qui devrait suffire.
Lors d'un interrogatoire de police, Roger « Verbal » Kint (Kevin Spacey) décrit le déroulement d'un attentat à la bombe qui a fait 27 morts. Il soutient qu'il est innocent. Ses limitations motrices l'excluent comme suspect. L'inspecteur en chef le croit. Verbal est libéré.
Alors qu'il s'en va boitant vers la liberté, pas à pas son boitement semble disparaître. Alors tout devient clair : Verbal n'est en réalité pas du tout handicapé. Il a trompé tout le monde. Même le public. En vérité, c'est lui le coupable.
Roger « Verbal » Kint : « Le coup le plus rusé que le diable ait jamais réussi, ça a été de faire croire à tout le monde qu'il n'existait pas. Et d'un coup... il a disparu. »
Sortie en salle : 18 août 1995 Recettes : 23,3 millions de dollars
Le Dr Malcolm Crowe (Bruce Willis) est un célèbre psychologue pour enfants. Un patient, à qui Malcolm n'était pas parvenu à venir en aide lorsqu'il n'était qu'un enfant, entre par effraction dans sa maison. Le patient ayant sombré dans la folie à cause de ses angoisses – il a toujours prétendu pouvoir voir les morts – tire sur Malcolm. Il retourne ensuite l'arme contre lui.
L'expérience traumatisante laisse des traces. Un an plus tard, lorsque Malcolm prend à nouveau en charge un enfant (Haley Joel Osment) qui prétend voir des morts, il veut faire les choses correctement. Malcolm, obsédé par l'idée de ne pas échouer – pas à nouveau ! –, s'éloigne de plus en plus de sa femme...
... jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il est lui-même mort depuis longtemps. Il est mort la nuit où son ancien patient est entré par effraction chez lui. Et quid du nouveau patient ? Vivant. Mais c'est le seul qui était capable de voir Malcolm depuis. Un choc. Tant pour Malcolm que pour nous, spectateurs.
Sortie en salle : 6 août 1999 Recettes : 672,8 millions de dollars
Le plan ? Faire sauter les sièges sociaux des sociétés de cartes de crédit. Un acte terroriste qui visait à libérer les gens de leurs dettes – de la vie à crédit.
Le plan a été échafaudé par Tyler Durden (Brad Pitt), qui est tout ce que Jack (Edward Norton) a toujours voulu être. Il n'a peur de rien. Il est sûr de lui. Il est charismatique. Ce que nous, spectateurs, n'apprenons qu'à la fin : Tyler est la deuxième personnalité de Jack. Sa colère intérieure. Celui qui peut faire ou penser toutes les choses que Jack n'oserait jamais.
Jack se rend compte que Tyler est mauvais. Il prend son arme et se tire une balle dans la joue. Il chasse Tyler – mais trop tard. Son plan ne peut plus être arrêté. Les gratte-ciel des instituts s'effondrent sur "Where is my mind" des Pixies. Les paroles de Jack, sur sa relation amour-haine avec Marla (Helena Bonham Carter), marquent l'histoire du cinéma :
« Tu m'as rencontré à un moment étrange de mon existence. »
Sortie en salle : 15 octobre 1999
Recettes : 101,2 millions de dollars
Un médecin et un photographe se réveillent. Ils sont enchaînés. Dans les coins opposés d'une salle de bains délabrée. Entre eux se trouve un homme couvert de sang – il s'est suicidé.
Ils ne se souviennent pas de comment ils se sont retrouvés dans cette situation. Mais peu à peu, les souvenirs reviennent : le tueur en série psychopathe « Jigsaw » (le tueur au puzzle) les a séquestrés. Ils sont laissés pour compte. Dans cette pièce. Leur seule chance : participer au jeu macabre du tueur. Un jeu dont la seule issue est de se blesser ou de blesser les autres – parfois de manière fatale. Et Jigsaw ? On sait qu'il regarde toujours le jeu.
Le médecin parvient à se libérer. Avec une scie émoussée – la seule chose que les prisonniers ont à disposition pour les aider – il se scie la jambe pour se libérer des chaînes. Se vidant de son sang, il promet au photographe d'aller chercher de l'aide et de revenir. Dès qu'il est parti, l'homme qu'on croyait mort se lève : c'est Jigsaw. Il se trouvait à côté d'eux depuis le début. Au premier rang pour les observer. Le photographe hurle. Mais Jigsaw quitte la pièce, laissant l'homme dans le noir. Pour toujours. Il dit au photographe :
« Game over. »
Sortie en salle : 1er octobre 2004 Recettes : 103,9 millions de dollars
Nous sommes en 1954. Le marshal Edward Daniels (Leonardo DiCaprio) enquête avec son partenaire (Mark Ruffalo) sur la mystérieuse disparition d'une patiente d'un centre psychiatrique pour les criminels atteints de troubles mentaux. Mais Edward a un intérêt caché : il soupçonne qu'Andrew Laeddis se trouve au centre de Shutter Island. L'assassin de sa femme.
Dès le début, l'administration pénitentiaire semble cacher quelque chose. Des expériences interdites sur les malades mentaux. Ou pire encore. Les preuves s'accumulent. Laeddis semble vraiment se trouver sur l'île. Son partenaire disparaît sans laisser de traces. Les événements se précipitent. Edward entre dans le phare où il pense que les expériences médicales ont lieu et que son partenaire est retenu prisonnier.
Le choc : il n'y a pas d'expérience. Pas de Laeddis non plus. Il n'y a que son partenaire, qui l'accueille avec le médecin-chef de l'institution (Sir Ben Kingsley). Ils lui révèlent qu'Andrew Laeddis et lui sont une seule et même personne. D'où vient le nom Edward Daniels ? C'est une anagramme d'Andrew Laeddis. Et une pure invention, car Laeddis ne pouvait supporter le fait d'avoir tué sa femme après que cette dernière ait noyé leurs trois enfants. La mise en scène ? Les tests ? Un jeu de rôle grandeur nature pour ramener Laeddis à la réalité.
La seule chose réelle : l'institution.
Sortie en salle : 18 février 2010 Recettes : 294,8 millions de dollars
Et la semaine prochaine ? Je vais faire un break. Je laisse la place à mon collègue Simon Balissat qui prendra la relève avec un Trailer Tuesday extraordinaire. Le sujet ? Oh, vous allez adorer. Vous verrez bien.
Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»