

Un bureau pour la vie ?
Parfois, je tombe amoureuse de choses superficielles. Le bureau « Journal » de Normann Copenhagen en fait justement partie. Pourtant, il lui manque quelque chose de crucial.
« Les petits détails contribuent à créer un environnement agréable dans lequel les bonnes idées peuvent circuler librement » ; telle est l'introduction que l'on pourrait lire sur un site de rencontre. C'est plus créatif que d'autres que j'ai pu lire sur Tinder. Je pourrais là tout à fait swiper à droite, juste comme ça, pour voir qui se cache derrière. C'est exactement ce qui s'est passé avec le bureau « Journal » de la marque Normann Copenhagen. J'ai accroché. L'extrait est tiré de sa description de produit.

Je l'ai acheté il y a quelques mois parce que son « profil » m'a séduite. Bien sûr, avant tout, il y avait les photos. On est tous un peu superficiels. Puis les mots étaient plutôt beaux et accrocheurs. Est-ce que ça matche toujours entre « Journal » et moi ? Oui, on peut dire ça. Mais pour combien de temps encore ? Je n'en sais rien.
Première rencontre
Ces dernières années, j'ai vécu seule dans un quatre pièces. C'est beaucoup de place pour une seule personne, je sais. Lorsque des amis venaient me rendre visite, ils me disaient souvent : « Tu peux faire un bureau avec la pièce en trop », ce à quoi j'acquiesçais à chaque fois. On m'a également demandé si je n'aimerais pas qu'un homme emménage chez moi un jour. Puis la pandémie est arrivée. La décision était facile. Il n'y aura pas d'homme à la maison pour le moment. Mais un bureau oui.


Derrière sa conception se cache le designer danois Simon Legald qui dessine régulièrement pour la marque Normann Copenhagen. Je possède déjà deux de ses meubles : la desserte Block et le tabouret de bar Form. J'ai tout de suite adoré sa couleur grise – toute en finesse –, sa discrétion et ses détails qui le rendent si spécial.
Par exemple, il y a le petit tiroir – où je mets les choses les plus importantes –, placé de manière à disposer d'un espace suffisant pour les jambes. Il en va de même pour la barre transversale, qui, du haut de mes 174 centimètres, ne me dérange pas et s'enlève dans le cas d'une utilisation comme table. Ce que j'aime le plus avec ce bureau, c'est la façon dont il regroupe les câbles de manière ordonnée grâce à son ouverture en silicone et ses embouts réglables qui, soit dit en passant, compensent les irrégularités de mon sol. Des petits aspects qui se complètent, comme dans une chouette relation.


Le plateau stratifié, agréable au toucher, se nettoie avec un chiffon humide. « Journal » est également disponible dans les coloris pétrole, blanc et noir. Mais je suis ravie d'avoir opté pour le gris. Sur une surface blanche et noire, les taches de café et de graisse respectivement auraient été moins discrètes.
J'avais préalablement réfléchi au fait que le bureau n'est pas réglable en hauteur. Tort ont celles qui pensent que les nouveaux compagnons s'adaptent à nos propres besoins au fil du temps. Moi, je possède déjà une solution de rechange me permettant de travailler debout.
Et même si le bureau avait été réglable en hauteur, il faudrait que je me contente du même mur derrière l'écran quoi qu'il arrive. Mais avec mon chevalet mobile, je peux changer de décor en choisissant la base et l'orientation à volonté.
Trop petit
Au début, j'étais folle amoureuse du bureau gris. Aujourd'hui, les problèmes commencent à faire surface. Il est compact. Un peu trop à mon goût. Le plateau est suffisamment large pour accueillir deux écrans et une lampe de bureau, mais j'aurais aimé qu'il soit un peu plus profond.


Dans son profil de rencontre, « Journal » n'a pas triché sur ses mensurations. C'est moi le problème. Avec ses 65 centimètres, le bureau est moins profond que nos secrétaires et plus bas que les bureaux qui équipent généralement les entreprises. Pourtant, ses dimensions sont largement plébiscitées. À l'heure où beaucoup ont le luxe de travailler à domicile, rares sont ceux qui disposent de la place pour installer tout un bureau. C'est là que sa forme élancée entre en jeu.
Un match ?
« Dix centimètres de plus et ce serait une correspondance parfaite », me suis-je encore dit aujourd'hui. C'est une remarque qui revient souvent dans mon cercle d'amis après un premier rendez-vous. Mais lorsqu'il s'agit de la deuxième rencontre, le rancard peut généralement évincer sa taille au profit de qualités tout autres. C'est ce qui s'est passé avec « Journal ». Sauf que c'est moi qui suis dérangée par ses « insuffisances » et qui les atténue.
Afin d'obtenir plus d'espace pour mes bras, je repousse l'écran d'une dizaine de centimètres au-delà du plateau de la table.


« Journal » ne restera pas toujours dans ma vie. Sur la durée, j'aimerais une grande et solide table de conférence, un bureau qui ne mettra jamais les pieds chez moi. Je me réjouis donc de pouvoir travailler en présentiel à nouveau. Je me déferai peut-être de ce bureau sur notre plateforme de revente. Désolée « Journal ». Ce n'est pas toi le problème, c'est moi. J'ai besoin de plus d'espace, j'aimais mieux la pièce quand tout était alors encore possible.
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