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Un jeu solo à fabriquer

En ce moment, tout le monde s'est remis à jouer ! Comme j'habite seule et que je déteste les puzzles, j'ai dû trouver quelque chose. J'ai pensé au solitaire. Pas le jeu de cartes, mais le jeu de plateau.

Mes grands-parents étaient stricts. Nés dans les années 20, ils ont passé leur jeunesse pendant et après la Deuxième Guerre mondiale. Le confort, voire le luxe, n'étaient pas des termes courants pour eux. Enfant, je n'avais le droit de regarder la télévision que lorsque mon grand-père regardait le journal télévisé. Sinon, la lecture, les courses avec ma grand-mère, l'église ou les jeux avec ma sœur rythmaient les journées. Quand elle n'avait pas envie de jouer avec moi, pour m'occuper, je prenais un morceau de bois carré avec des cases disposées en forme de croix. Le solitaire.

32 pions sont répartis sur 33 cases, laissant une case vide au milieu. En fait, c'est un voyage inverse vers Jérusalem. Le but est d'utiliser un pion pour sauter par-dessus un autre pion, qui est ensuite retiré du jeu. Les pions ne peuvent sauter qu'à la verticale et à l'horizontale, mais pas en diagonale. À la fin, il ne doit rester qu'un pion, et ce, exactement au milieu du plateau. Je n'ai jamais réussi. L'ambition et la frustration ont toujours été très proches l'une de l'autre.

Une alternative aux puzzles

En ce moment, malgré toute la frustration que j'ai ressentie plus jeune, ce jeu me manque. Je vis seule et je passe toutes mes journées à travailler devant mon ordinateur. Je traduis : le soir, impossible de regarder le moindre écran, je fais une overdose. C'est pourquoi j'ai soudainement de nouveau eu envie de jouer à des jeux de société. Normalement, ça m'arrive aussi rarement que d'avoir envie d'un thé au fenouil ou de participer à un marathon. Mais mon instinct de joueuse, nouvellement enflammé, est immédiatement mis à l'épreuve. Je suis seule, la plupart des jeux nécessitent au moins deux personnes. Hors de question de faire un puzzle, je déteste ça. Si, un jour, vous me surprenez chez moi, par terre, à essayer d'assembler des pièces détachées, veuillez interpréter ça comme un appel à l'aide. La quarantaine aura définitivement réussi à me faire perdre la tête. Mais comme ce n'est pas encore le cas, mes pensées finissent par rejoindre mes grands-parents et la petite Caro qui jouait au solitaire.

Pour rejouer la scène, j'ai besoin :

La partie la plus difficile : le marquage

Je choisis d'abord un morceau de bois et je pose toutes les marques. À la fin, le carré devrait faire 18 centimètres sur 18. Le plateau de jeu en forme de croix compte 33 cases : trois rangées de sept cases chacune de haut en bas et la même chose de gauche à droite. Pour ça, je marque le milieu de chaque côté et je trace un autre point à deux centimètres à gauche et à droite de celui-ci. Ensuite, je relie tous les points pour former des lignes droites. Je fixe les premiers points là où les lignes droites se croisent au milieu. À partir de là, je marque les autres points, toujours avec une distance de deux centimètres entre eux. Ce n'est qu'ensuite que je coupe mon morceau de bois. Vous pouvez bien sûr aussi le faire au début et marquer les trous ensuite.

Je perce les trous de façon à ce qu'ils soient un peu plus grands que mes chevilles en bois. Ils ne doivent pas être trop profonds : la moitié de la cheville doit dépasser pour que vous puissiez encore la saisir. Une fois les 33 trous percés, je ponce les coins et les bords du plateau de jeu. Je le fais à la main avec une meule, mais vous pouvez aussi utiliser une ponceuse. Dès que le plateau de jeu est souple et régulier, il faut appliquer une couche de vernis pour protéger le bois et le rendre plus durable. Veillez à ne pas remplir les trous de vernis. Il vaut mieux passer plusieurs fois avec le pinceau plutôt que de n'appliquer qu'une seule couche trop généreuse. Si vous avez quand même du vernis dans les trous, retirez-le avec précaution.

Je marque la perceuse avec un morceau de ruban adhésif pour que les trous ne soient pas trop profonds.
Je marque la perceuse avec un morceau de ruban adhésif pour que les trous ne soient pas trop profonds.
J'utilise aussi la meule pour aller dans les trous afin d'enlever les derniers copeaux.
J'utilise aussi la meule pour aller dans les trous afin d'enlever les derniers copeaux.

Partie vs party

C'est déjà fini. Quand tout est sec, plus rien ne s'oppose à une première partie de solitaire. Depuis les duels contre moi-même chez ma grand-mère, je ne me suis malheureusement pas améliorée. Mais je m'amuse toujours. En plus de Netflix, des livres et des petits projets, j'ai enfin un jeu pour animer mes soirées en ces moments d'auto-isolement.

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Élargir mon horizon: voilà comment je résumerais ma vie en quelques mots. J'aime découvrir de nouvelles choses et en apprendre toujours plus. Je suis constamment à l'affût de nouvelles expériences dans tous les domaines: voyages, lectures, cuisine, cinéma ou encore bricolage. 


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