
En coulisse
Le Maroc en Fixie #3 : Skidden, Vermuth et Wehmut
par Jonathan Perraudin und Christoph Zuidema
Après le dernier examen, Jonathan et Christoph décident de partir à la découverte du monde. Pas dans les îles Canaries, mais au Maroc : seulement avec leur Single Speed et des bagages légers. Ils racontent ici leur aventure. Dans cet épisode : des foutus taureaux !
Tous les chemins mènent à Rome, certains même au Maroc. Nous en trouvons une particulièrement belle depuis Barcelone en direction du sud : sorties rapides et montées raides nous font oublier notre fatigue, après une soirée mouvementée et des étapes difficiles. Arrivés chez les parents de Jonathan, nous profitons d'une journée de repos bien méritée. Mais même ici, nous essayons de planifier quelque chose pour nos prochaines étapes. Néanmoins, nous nous retrouvons le lendemain sur un itinéraire qui n'est pas vraiment adapté à notre matériel.
Il y a aussi les roues crevées et les rayons de Christoph qui cassent régulièrement après certaines distances. Tout cela met à l'épreuve notre volonté d'endurer et de continuer. Par hasard, nous rencontrons un groupe de Français qui se sont installés en Espagne quelques années plus tôt. Ils font un pique-nique et profitent de la vie entre les tapas et le Cava (une sorte de vin mousseux espagnol). Ils nous invitent à les accompagner lors d'un des nombreux arrêts réparateurs.
Lilly et sa famille sont en train de faire un pique-nique et de profiter de la vie entre tapas et Cava.
Lilly et sa famille ne facilitent pas la poursuite du voyage. Que faire ? Dormir avec des sacs de couchage sur la plage ? - D'ailleurs, nous avons des sacs de couchage inutilisés. Intéressé(e) ? Contactez nous ! - Ou vendre nos vélos et ouvrir un bar sur la plage ? Comme la roue arrière de Christoph ne nous rapportera pas beaucoup d'argent et que nous voulons nous en tenir à notre objectif malgré les nombreuses tentations, nous nous dirigeons vers Valence. Cependant, avant d'arriver, nous rencontrons une culture espagnole plus inattendue.
Arrivés dans un petit village, nous suivons bien notre route, jusqu'à ce que nous nous retrouvions devant une barrière en bois de deux mètres de haut. Soucieux de se rendre à Valence et avec un peu de Cava encore dans le sang, Jonathan trouve rapidement une solution : il faut traverser d'une manière ou d'une autre. Soudain, des gens courent de part et d'autre, certains enjambent la barrière et la route continue derrière eux. Jonathan est déterminé à franchir l'obstacle avant que les habitants ne le convainquent d'abandonner. Et il a raison. Car peu de temps après, des gens de l'autre côté sautent par-dessus la barrière. La prochaine fois, nous saurons que les phrases contenant le mot "Torro" ne sont pas nécessairement une invitation à dîner.
Valencia s'avère être le premier à s'engager dans la lutte contre le terrorisme.
Valence s'avère beaucoup plus détendue. Il y a des 'Torros', mais pas aussi présents. Cependant, le lendemain matin, nous sommes heureux d'avoir mal planifié, dans le bon sens du terme. Fidèle à la devise "cousu deux fois dure plus longtemps", Valence apparaît deux fois comme le point de départ de notre voyage. Nous profitons donc d'une journée et réduisons de moitié notre prochaine étape. Faute d'alternatives (couchsurfing, auberges de jeunesse, plage isolée), nous nous retrouvons dans un endroit où, pour une fois, nous sommes les moins dansants et les premiers à nous endormir...
La vie est belle à Valence.
Les anciens se déchaînent, Christoph s'accroche à son café.
Ce qui s'est passé jusqu'à présent :
Les résultats de l'enquête ont été publiés sur le site Internet de la Commission européenne.
Cet été, nous partons de Zurich, nous essayons le skidden avec des fixies, nous passons des cols à toute vitesse et nous ne nous arrêtons qu'une fois arrivés sur les plages du Maroc.