Test de produit

« Les fraises des fées » de Kosmos : des fraises, dans ces minipots ?

Katja Fischer
10/6/2022
Traduction: Stéphanie Casada

Malgré les doutes, mes filles et moi nous nous lançons dans cette expérience. En attendant, seuls les pouvoirs magiques des fées peuvent nous aider. Un drame sur les fraises avec peu d'espoir de fin heureuse.

À la base, c'était un article classique pour remplir mon panier d'achats : le minimum de commande de 50 CHF pour l'achat sans supplément pour petite quantité n'était pas encore atteint, alors j'ai opté pour le kit d'expérimentation « Les fraises des fées » de Kosmos. Mes filles doivent planter leurs propres fraises des bois ; une petite surprise bon marché et, à première vue, pleine de bon sens.

Si l'achat a été spontané, la réalisation du projet a quant à lui traîné en longueur. Très vite, l'expérience s'est même transformée en véritable polar maison. Avec, pour l'instant, une fin assez dramatique. Mais commençons par le commencement !

Je déballe d'abord le set sans les mains maladroites et impatientes des enfants. Ma première impression : c'est mignon ! Outre les ustensiles nécessaires à l'expérience pour faire pousser des fraises – trois petits pots avec soucoupes, trois disques de terreau, un sachet de graines, un gobelet gradué et une pipette – je trouve dans le carton deux kits de bricolage pour fabriquer un mobile avec des fraises et des ailes de fée, que je laisse de côté pour l'instant. Après tout, c'est le fruit qui compte le plus.

Ma deuxième impression : c'est minuscule ! Sur l'emballage, les petits pots violets semblent plus grands. Des fraises des bois devraient pousser là-dedans ?! Je ne suis pas une experte en baies et je n'ai pas la main verte : le deuxième hortensia en pot fait déjà la tête depuis ce printemps, le basilic ne tient généralement jamais plus de trois semaines chez moi et même le cactus en a marre de moi. Mais la taille de ces mini-récipients en plastique me fait douter de la réussite du projet avant même de commencer.

Mignons, mais minuscules : les petits pots violets sont beaucoup plus petits que ce que je pensais.
Mignons, mais minuscules : les petits pots violets sont beaucoup plus petits que ce que je pensais.

Je suis désormais pleine d'ambition. Tout comme mes filles depuis qu'elles ont réalisé qu'elles pouvaient cultiver elles-mêmes leur baie préférée. C'est un beau projet d'équipe (nous trois plus les fées des fraises) !

Eh bien, l'orgueil précède la chute, c'est bien connu. Et l'esprit d'équipe, c'est aussi quelque chose qui s'apprend dans la pratique.

1re semaine : nous semons et cherchons

D'abord, nous nous y mettons avec beaucoup d'enthousiasme et, conformément aux instructions, nous mettons les pastilles de terre fournies dans l'eau pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'elles soient bien imbibées et aérées. À l'aide d'une cuillère à café, nous remplissons les mini-pots avec la terre humide. Cela demande un peu d'habileté en raison de la taille du récipient, mais même ma fille de trois ans – le kit d'expérimentation est destiné, selon le fabricant, aux enfants de six à neuf ans – y parvient étonnamment bien. Autrement dit, sans trop salir la table du jardin. Ensuite, nous déposons les minuscules graines dans les petits pots et les recouvrons d'une autre couche de terre que nous tassons délicatement.

D'abord, la petite de trois ans verse à la cuillère la terre mouillée dans les petits pots.
D'abord, la petite de trois ans verse à la cuillère la terre mouillée dans les petits pots.
Ensuite, nous y déposons délicatement les graines.
Ensuite, nous y déposons délicatement les graines.

C'est tout. Désormais, nous ne devons plus maintenir la terre humide qu'avec la pipette en plastique du set. Il nous reste maintenant plus qu'à attendre que ça pousse. Ma fille de trois ans ne comprend pas pourquoi. Celle de six ans trouve que c'est ennuyant à mourir. Les enfants et la patience : une combinaison difficile. Même mon mari, qui se contentait jusqu'à présent d'examiner l'emballage avec méfiance, intervient désormais sans grande motivation : « Ça ne donnera jamais rien ! »

Dedans ou dehors ?

Pour qu'elles poussent plus vite – c'est du moins ainsi que je vends aux enfants la recherche d'un emplacement – nous déterminons ensemble où mettre les petits pots. L'endroit doit être lumineux (c'est ce que dit le mode d'emploi), mais pour l'instant sans exposition directe au soleil, et la température doit être comprise entre 12 et 20 degrés. Il fait donc un peu trop chaud sur l'étagère de la cuisine et trop froid dehors, du moins la nuit. Challenge accepté. Nous plaçons les fraises en devenir dans un endroit ombragé, mais clair du jardin pendant la journée. Bien sûr, seulement si le temps le permet. Elles passent la nuit à l'intérieur, sur l'étagère de la cuisine. Quels fruits exigeants !

Les fraises des bois ne doivent avoir ni trop chaud, ni trop froid, ni trop de soleil, ni trop d'ombre. Elles ne font pas dans la simplicité.
Les fraises des bois ne doivent avoir ni trop chaud, ni trop froid, ni trop de soleil, ni trop d'ombre. Elles ne font pas dans la simplicité.

Elles sont également exigeantes, car il faut apparemment bientôt les sortir de leurs petits pots violets pour les mettre dans de plus grands pots. Au plus tard « lorsque tes plantes se sentent à l'étroit », comme l'écrit le fabricant. L'énigme des minuscules pots est ainsi résolue : les fraisiers n'y resteront pas très longtemps. Mais je ne me consacrerai à la partie « Rempotage » du mode d'emploi que lorsque le moment sera venu.

Quelles noix !

Nous en profitons pour en apprendre davantage sur les fraises. Dans le livret qui l'accompagne, nous trouvons en effet des infos (in)utiles sur le petit fruit rouge et apprenons par exemple qu'il ne s'agit pas d'une baie.

La fraise est en fait une noix. Même si elle ressemble à une baie et qu'elle a le goût d'une baie.

En fait, c'est un pseudo-fruit. « Le vrai fruit de la fraise n'est pas celui que tout le monde croit », lisons-nous. « Le vrai fruit, ce sont les nombreux petits grains jaunes, appelés « akènes », que l'on voit. » Et ces akènes peuvent à leur tour faire pousser de nouvelles plantes ; ce sont les graines que nous venons de semer dans la terre. Le fruit rouge, quant à lui, sert à attirer les animaux qui mangent les fraises. Une fois la digestion terminée, les petits grains sont éliminés et c'est ainsi que les fraisiers se propagent.

Mais nous sommes encore loin d'attirer les animaux avec nos plants de fraises. Pendant des jours, il ne se passe rien dans nos petits pots. Nous attendons, espérons, craignons. Et supplions les fées des fraises d'utiliser leurs pouvoirs magiques. Mais même après une semaine : pas le moindre signe, même minime, que quelque chose est en train de pousser à l'intérieur. Quelles noix ces fraises ! Nous ne trouvons pas non plus d'indication sur le temps d'attente dans le mode d'emploi.

Mes enfants perdent patience, l'arrosage quotidien ne tient désormais plus qu'à moi. Fini le travail d'équipe : l'expérience s'est transformée en one-woman-show. J'essaie de motiver les filles avec les kits de bricolage. Mais cela ne fonctionne que partiellement et uniquement avec l'aînée. La petite de trois ans est encore trop petite pour le mobile fraises en feutrine et les ailes de fée en ouate.

2e semaine : il se passe quelque chose

Le dixième jour, les fées achevèrent l'œuvre qu'elles avaient créée. Ou en termes moins théâtraux : après dix jours, il se passe enfin quelque chose dans les pots. Un matin, nous apercevons de minuscules germes de plantes vertes qui sortent de la terre brune. Enfin !

Les enfants sont ravis et se présentent de nouveau au service d'arrosage. Leur père n'en croit pas ses yeux. Il semble que nous pouvons désormais observer nos nouvelles colocataires s'étirer de jour en jour.

C'est parti ! Les premières têtes sortent de terre.
C'est parti ! Les premières têtes sortent de terre.

Et pourtant... Il faudra attendre encore une éternité avant de pouvoir goûter la première fraise. À mon grand étonnement, ce fait n'impressionne pas ma fille de trois ans, qui se contente de hausser les épaules avec indifférence. Ma fille de six ans est du même avis et pense que le fait de devoir attendre encore un peu n'a plus vraiment d'importance. On dirait qu'elles ont compris que la patience est le maître-mot de notre projet.

3e semaine : le dernier espoir

Une semaine plus tard, nous attendons toujours. Pas les baies rouges ni les fleurs blanches : nous n'osons même plus en rêver pour l'instant, nous attendons juste que les mini-plants deviennent de mini-plantes. Après une brève période d'euphorie, la croissance est au point mort. Mais avec à peine cinq millimètres, on ne peut même pas vraiment parler de « croissance ». Pour l'instant, les jeunes pousses n'ont pas encore baissé la tête. Nous, si.

La responsable de projet doit maintenant faire preuve de qualités de leader devant ses collaboratrices et ignorer les contradicteurs. Tesla ou Marvel ont également été au bord de la faillite. Mais toutes les bonnes paroles ne servent plus à rien : mon équipe a quitté le navire en perdition. Je reste seule et désemparée.

  • Les jeunes plants fragiles manquaient-ils d'eau ? Non. Un jour, il y a même eu un début de moisissure dans un petit pot, nous avons donc arrosé moins.
  • Y'avait-il au contraire trop d'eau ? J’en doute. La terre devait être humide, c'est ce qu'indiquaient les instructions.
  • Pas assez de lumière ? Non, les petits pots étaient toujours près de la fenêtre ou à l'extérieur.
  • Est-ce qu'on aurait dû les garder à l'intérieur au début ? Non, je ne pense pas. On les avait rentrés lorsqu'il y avait du vent et de la pluie dehors.
  • Ont-ils simplement manqué de lumière indirecte du soleil ? Peut-être. Les derniers jours ont effectivement été peu ensoleillés.
Poussez les fraises, poussez ! Désormais, je gâte les germes tous les jours avec beaucoup de lumière.
Poussez les fraises, poussez ! Désormais, je gâte les germes tous les jours avec beaucoup de lumière.

Ça tombe bien : les prochains jours vont être très ensoleillés. C'est pourquoi je déploie maintenant l'artillerie lourde : je déplace les pots plusieurs fois par jour. Toujours près du soleil, là où il y a beaucoup de lumière, mais quand même bien à l'ombre. Parfois à l'intérieur, parfois à l'extérieur, en fonction de la température et des conditions de vent. Mon mari, mes collègues de travail et maintenant même mes enfants se moquent de mon (sur)zèle. Mais abandonner n'est pas une option. Aucun effort n'est désormais trop important pour mes fraises, qui n'en sont d'ailleurs toujours pas.

4e semaine : noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir

Nous avons accepté l'idée que nous n'aurons pas de fraises.

Nous ne saurons jamais si la stratégie de les déplacer sans cesse aurait porté ses fruits ou pas ; la pluie a prématurément mis fin à notre projet. Ou plus précisément : l'a emporté, avant même qu'il n'ait vraiment commencé.

Si seulement je n'avais pas mis les petits pots sous la pergola en ce jour de Pentecôte étouffant.
Si seulement je n'avais pas mis les petits pots sous la pergola en ce jour de Pentecôte étouffant.

Ce qui s'est passé ? Les journées ensoleillées de la Pentecôte ont justement été accompagnées – comme chaque année – de quelques orages. Les petits pots étaient certes à l'abri sous la pergola, mais quand il pleut des cordes, même un toit ne sert à rien. Toute aide est arrivée trop tard, la plupart des plants ont été ravagés en quelques secondes. Les fées des fraises les ont bénies.

Mon bilan provisoire jusqu'au moment de la mort prématurée n'est malgré tout pas si mauvais que ça. Vu le prix avantageux de ce set, il est parfait comme cadeau d'anniversaire d'un copain d'école ou d'une copine de maternelle. Reste à savoir si les fraises vont vraiment pousser.

C'est reparti pour un tour !

Il reste cependant une dernière chance d'une fin heureuse. J'ai commandé un deuxième kit d'expérimentation. Cette fois, je ne l'ai pas mis dans le panier pour arriver aux fameux 50 CHF. Je l'ai acheté avec un objectif bien précis : cet été, je mangerai mes propres fraises des bois dans le muesli du petit-déjeuner ; même si je suis un peu en retard pour le deuxième semis. Je vais peut-être même bricoler une petite serre pour la phase de germination, comme ma collègue de rédaction Carolin l'a fait une fois pour ses tomates.

Ou avez-vous d'autres conseils à me donner ? Envoyez-les par e-mail ou écrivez-les dans la partie des commentaires ci-dessous. Et, n'oubliez pas de croiser les doigts de votre main verte !

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Maman d'Anna et d'Elsa, experte en apéritifs, passionnée de fitness en groupe, aspirante ballerine et amatrice de potins. Souvent multitâche de haut niveau et désireuse de tout avoir, parfois chef en chocolat et héroïne de canapé.


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