Test de produit

Le casque de vélo Faro de Unit1 et ses éclairages me rappellent les options d’une voiture de luxe

Le casque de vélo Faro avec éclairage intégré de Unit1 fait l'effet d’une grosse voiture qu’on paraderait en ville un samedi après-midi. Son design chic et son équipement complet attirent tous les regards. Il m’impressionne, mais il est trop cher pour moi.

Le Faro est l’équivalent d’une Porsche Cayenne : trop cher, lourd, et chaque option a son prix. Par option, j’entends ici une télécommande, des clignotants et des feux de freinage. Beaucoup le désirent secrètement, moi aussi d’ailleurs. Du moins c'est ce qu’affirment ses concepteurs. En effet, plus de la moitié des participants d’un blind test auxquels on a montré des images de divers modèles de marques renommées ont trouvé que le Faro était le plus beau casque. Je l'aurais sûrement choisi moi aussi. Je me suis procuré le modèle de test de couleur Juniper (genévrier), que je trouve fort élégant.

L'emballage à peine ouvert, je dois bien l'admettre : il en jette vraiment. Et sa texture est tout aussi agréable que son apparence. L’arrière revêtu de tissu, aux teintes harmonisées avec la coque, est du plus bel effet. Il me fait penser au revêtement d’un haut-parleur, ce qui n’a rien d’étonnant, puisque ses créateurs ont démonté plusieurs enceintes durant sa conception, à la recherche du matériau parfait. L’idée était de trouver une manière chic de camoufler les LED à l’arrière.

Les lumières du Faro clignotent et éclairent bien à l’avant. À l’arrière, vous avez le choix : ce qui ressemble à un gril électrique cache des LED que vous pouvez allumer pour éclairer, utiliser comme clignotants ou laisser éteints.
Les lumières du Faro clignotent et éclairent bien à l’avant. À l’arrière, vous avez le choix : ce qui ressemble à un gril électrique cache des LED que vous pouvez allumer pour éclairer, utiliser comme clignotants ou laisser éteints.

Le Faro n’a pas qu’un puissant feu arrière (toujours visible). 46 autres LEDs se cachent derrière le tissu résistant aux intempéries. Ils sont moins éblouissants, mais efficaces sur une courte distance. Ils ne servent pas seulement de feux arrière et feux de freinage rouges, ils font aussi clignoter une lumière jaune lorsque vous tournez, et verte lorsqu’ils montrent le niveau de la batterie. L’emballage contient également un câble USB incliné à 90 degrés, et c’est tout. Je remarque tout de suite que le Faro fait son poids : il pèse 612 g en taille M. C’était presque trop lourd pour moi au début, il a fallu que je m’y habitue.

La sécurité

Comme beaucoup d’autres modèles, le Faro ne sert pas juste à protéger la tête en cas de chute. Il respecte bien entendu la norme européenne EN1078, et il est doté du système MIPS, qui diminue les forces de rotation en cas de choc, grâce à une coque interne mobile. Comme les fabricants se concentrent maintenant davantage sur les questions de sécurité, son éclairage est aussi censé aider à prévenir les accidents.

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Il peut également déclencher un signal d’alarme. En cas de choc violent, les contacts d’urgence sont informés, et la position de l’utilisateur leur est transmise, tant que celui-ci n’indique pas rapidement dans l’appli qu’il s’agissait d’une fausse alerte. L’appli m’a envoyé une notification push à cet effet. Je ne tenais pas à tester cette fonction en conditions réelles. À la place, j’ai jeté le casque à quelques reprises contre un Fatboy, et l'alarme a fini par s’activer.

Le Faro déclenche une alarme lorsqu’il détecte une chute potentielle. Un compte à rebours commence. Si je n’y réagis pas, un message d’urgence est envoyé aux autorités.
Le Faro déclenche une alarme lorsqu’il détecte une chute potentielle. Un compte à rebours commence. Si je n’y réagis pas, un message d’urgence est envoyé aux autorités.

J'ai remarqué quelques failles de sécurité : aucune protection contre les insectes placée dans les fentes de ventilation ne vient casser le look « casque de skater ». Je ne peux pas non plus régler ou stopper l’arrivée d’air. La pluie rentre, le vent froid aussi. Les éclairages, en revanche, offrent des possibilités infinies.

Les éclairages

Les designers de ce casque ont peut-être un peu exagéré niveau éclairage, du moins c’est la première idée qui m’est venue quand j’ai vu l’intense gril rouge à l’arrière du casque. Cela dit, ils ont habilement intégré les aspects techniques et ont donné à l’utilisateur la possibilité de s’en servir comme bon lui semble. Je peux tout personnaliser, de l’intensité des feux avant et arrière aux clignotants, jusqu’à l’allumage des LEDs cachés. La barre de LED arrière « ordinaire » éclairerait déjà bien à l'arrière, mais je ne vais pas me passer de la fonctionnalité phare du casque, tout de même ! J’active aussi le capteur de lumière ambiante et de conditions météorologiques. Ainsi, des feux bien visibles s’allument lorsque le soleil brille.

Si j’utilise toutes les options, l’autonomie de la batterie diminue rapidement.
Si j’utilise toutes les options, l’autonomie de la batterie diminue rapidement.

Lorsque je teste les paramètres de l’appli, je remarque vite que tout a un prix : plus le nombre d’options activées est élevé, plus l’autonomie de la batterie est réduite. Une lumière vive et continue à l’avant comme à l’arrière, les LEDs cachés réglés sur « flash », les capteurs de chute et de conditions météorologiques activés, et voilà que la batterie ne me promet plus dix, mais deux heures avant de capituler. Le casque est encore chargé à 90 %, j’ai dépensé les premiers 10 % en le paramétrant et en faisant un premier essai. Et je n’ai même pas encore connecté la télécommande !

Mon plaisir sera de courte durée.
Mon plaisir sera de courte durée.

La télécommande

J'ai besoin de la télécommande pour régler les clignotants et les feux de freinage. C’est avec ces deux fonctions que j’utilise les LEDs cachés pour la première fois ; ils indiquent ma direction et servent aussi de feux de détresse bien visibles. Malgré le prix déjà très élevé du casque, la télécommande doit être achetée séparément.

Le fabricant l’a décidé ainsi car, selon lui, ses clients ne sont pas tous intéressés par ces fonctions. Il souhaite donc leur épargner des coûts supplémentaires. À mon avis, tant qu’à investir dans le Faro, autant se procurer la télécommande... Elle est facile à fixer, simple à utiliser, et je peux l’enlever rien qu’en la tournant pour recharger la batterie. Son accéléromètre intégré pilote les feux de freinage. S’il enregistre un ralentissement important, il active les LEDs arrière, qui s’illuminent alors en rouge.

La télécommande est un élément central du Faro. Sans elle, vous ne pouvez pas utiliser toutes ses fonctions.
La télécommande est un élément central du Faro. Sans elle, vous ne pouvez pas utiliser toutes ses fonctions.

Lorsque j’active les clignotants, la flèche de direction de la télécommande se met à clignoter. C’est important puisque, contrairement au Lumos Ultra ou au BH51M Neo de Livall, le Faro n’émet aucun signal auditif d’accompagnement. Même s’il ressemble à un haut-parleur, il reste muet. Je n’y vois aucun inconvénient. Le clignotant peut être configuré de manière à s’éteindre après quelques clignotements. S’il ne s’arrête pas, un voyant lumineux sur la télécommande m’avertit pour que je n’oublie pas de l’éteindre.

L’appli

Paramétrer l’appli (iOS/Android) est un jeu d’enfants. Je peux y régler les éclairages et intégrer une communauté en ligne, si je le souhaite. Je peux aussi suivre mes trajets, gagner des badges, définir des objectifs et participer à des défis... ou brûler les calories du Big Mac que je viens de manger. Ça ne m’intéresse pas, mais je sais que ces possibilités existent. Fort heureusement, je peux ignorer toutes ces options et me concentrer sur les paramètres. Cet espace est clair et fiable dans l’appli.

L’appli est jolie et me propose plus que les différents paramètres.
L’appli est jolie et me propose plus que les différents paramètres.

La batterie et son autonomie

Le casque possède une batterie lithium-ion d’une capacité de 1850 MAh. Elle se charge en 3 heures et est censée durer 500 cycles de charge. Si je charge le casque deux fois par semaine, il devrait me fournir cinq ans d’éclairages intensifs avant de s’éteindre à jamais. Ce chiffre correspondant à la durée de vie que les fabricants donnent généralement à leurs casques avant de recommander aux consommateurs d’en changer. Un test mené par K-Tipp (en allemand) montre toutefois qu’un casque peut protéger bien plus longtemps, pour autant qu’on prenne bien soin de lui. Et pour tout vous dire, si je pouvais me permettre d’acheter le Faro, cinq ans, ce serait trop court pour moi. Je voudrais le porter et utiliser toutes ses fonctions plus longtemps. Mais Unit1 pense qu’harmoniser la durée de vie du casque et de la batterie est une stratégie durable.

Expériences quotidiennes

Tant que tout fonctionne, avoir des éclairages supplémentaires sur la tête me convient. Et le Faro satisfait tous les désirs. Ceux qui circulent derrière moi ne peuvent pas manquer mes larges feux de freinage. On me voit aussi depuis l'avant et les côtés. La lumière blanche à l’avant du casque clignote de manière régulière pour indiquer ma direction. Les nombreuses options de configuration me permettent aussi de choisir l’intensité de mon éclairage.

Et certains détails auxquels d’autres fabricants prêtent moins attention me plaisent particulièrement. Sur le Lumos Ultra, par exemple, la mentonnière m’a un peu déçu. Elle a été négligée durant le processus de design, et elle a été dotée de pièces lambdas. Or je déteste les courroies et les fermetures qui demandent trop d’ajustements.

Les designers ont vraiment soigné les détails.
Les designers ont vraiment soigné les détails.

Les courroies du Faro sont larges, ce qui facilite leur ajustement sur les oreilles et leur tenue. La fermeture magnétique Fidlock au menton est aussi meilleure qu’une simple boucle en plastique. Là, Unit1 marque des points. Tous les aspects de son casque sont performants ; il n’a économisé ni sur les coûts, ni sur la consommation d’énergie. Durant mon test (paramétrage dans l’appli, toutes les lumières et fonctions allumées), le Faro s’est tout bonnement éteint au bout d’un peu plus de deux heures et demie d’utilisation.

Résumé

Le casque Faro est bien conçu et bourré de fonctions. Que vouloir de plus ? Peut-être un haut-parleur dans la nuque pour l’utiliser comme boombox au parc. Les éclairages, alarmes et détails chics ont leur coût. Mais si vous investissez déjà quelques milliers de francs pour un vélo électronique, vous n’aurez peut-être aucun problème à dépenser quelques centaines de plus pour un beau casque. Et les quelques dizaines de francs de la télécommande ? C’est cadeau ! Du moins, c’est comme ça que ça se passait par le passé avec les jantes aluminium et les options sportives des nouvelles voitures. Maintenant, les pièces de designers comme le Faro montrent que les consommateurs accordent une plus grande valeur aux vélos qu’avant.

Je n’ai rien contre. Permettez-moi d’ailleurs de faire un autre parallèle avec l’industrie automobile. Quand j’utilise toutes les fonctionnalités, le casque consomme trop d’énergie. Et si je ne les utilise pas, je pourrais aussi me contenter d’un autre modèle avec des fonctions comparables, à un prix bien moins élevé. Je garde mon casque, le Lumos Ultra. Il est plus léger et éclaire plus longtemps, même si je n’ai pas très envie de me séparer du Faro.

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Écrivain amateur et père de deux enfants, j’aime être en mouvement et avancer en équilibre sur le chemin sinueux de la vie de famille. Je jongle avec plusieurs balles et il m’arrive parfois d’en faire tomber une. Il peut s’agir d’une balle, ou d’une remarque. Ou des deux. 


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