

Les Skinners : bien chaussés en toute légèreté

Il est souvent recommandé de porter des chaussures résistantes pour la randonnée. Voici les raisons pour lesquelles les Skinners sont devenus mes chaussons minimalistes préférés.
Il existe toutes sortes de belles chaussures. Or, je marche souvent pieds nus pour plusieurs raisons : j’aime sentir le contact avec la terre et faire attention à mes pas. En outre, la marche pieds nus renforce les 20 muscles et plus de 100 ligaments de nos pieds.
Une bonne résistance des pieds est importante pour l’équilibre, le stand-up paddle, et la randonnée en plaine. Par ailleurs, j’ai les pieds très larges. Beaucoup de chaussures me serrent les pieds et provoquent des irritations. J’ai la désagréable sensation qu’ils sont enfermés dans une cage. C’est pour cette raison que je descends la plupart du temps sans chaussures ou que, quand ce n’est pas possible, j’enfile les chaussons minimalistes.
Les Skinners compression 2.0 ne sont pas des chaussons minimalistes au sens classique du terme, mais plutôt un mélange entre des chaussures et des chaussettes. Plus précisément, ils sont composés d’une chaussette agencée à une semelle résistante. La rédaction de Galaxus a déjà testé des modèles anciens. Les nouveaux Skinners ont une coupe plus haute et adhèrent étroitement à la cheville et au mollet comme des chaussettes de compression. Ils garantissent ainsi un meilleur soutien et un meilleur équilibre lors de la course ou lors de mouvements dynamiques tels que les sauts.

Légers et compacts : idéal pour voyager
Au début, je n’assumais pas de porter ce look chaussettes en ville ou au bureau. Il était toutefois parfaitement adapté aux loisirs et aux aventures en plein air. Avec leurs 230 grammes, elles sont très légères et peuvent être enroulées, et réduites à la taille d’un poing. Je les ai donc emballées et emportées à une excursion en kayak de sept jours en Suède.

Source : Siri Schubert
À peine assise dans le train, j’enfilai mes Skinners. Les chaussons minimalistes sont très souples et confortables. Grâce à leur large boîte à orteils, ils offrent suffisamment d’espace à ce type de pieds. Je sens aussi la compression autour de la cheville et des mollets. C’est agréable et cela ajoute un support au pied. Elles sont également pourvues d’une semelle intérieure perforée. Elle est toutefois amovible et peut être retirée afin de mieux ressentir le contact avec le sol.

Source : Siri Schubert
La partie principale des Skinners est constituée de la semelle en polymère. Noire et structurée, elle ressemble à une fine couche de lave. Dans le train, je trouve pratique d’avoir une couche protectrice entre mes pieds et le sol qui n’est sûrement pas stérile. Ce n’est toutefois qu’à l’arrivée sur la région côtière d’Östergötland que ces chaussons minimalistes font leurs preuves.
Les avantages de la semelle sur les surfaces rêches
Les îles sont petites, inhabitées et sans aucun sentier. La terre est donc recouverte de petites branches pointues, de pignons de pin et de ronces de mûriers séchées. Grâce à la semelle qui est reliée aux chaussettes sans colle ni coutures, je cours librement sans devoir extraire des éclats et des épines de mes pieds avec la pince à épiler par la suite.
Puis, toujours avec les Skinners, j’essaye de marcher dans l’eau, sur les pierres recouvertes d’algues. La semelle agrippe bien la surface et je peux monter sans glisser, et en toute sécurité, dans le kayak. Les chaussons minimalistes sont aussi conçus pour marcher dans l’eau et sont plus légers que les bottillons en néoprène. En outre, l’eau s’écoule mieux à travers le tissu en tricot, donc je n’ai pas la sensation d’avoir les pieds dans une flaque d’eau.

Source : Siri Schubert
Les mauvaises odeurs disparaissent au lavage
Pendant les sept jours de voyage en kayak, j’ai soumis les chaussettes à un test de résistance. Je les ai portées la plupart du temps et ne les ai laissées sécher un peu que quelques nuits dans l’humidité. Sans surprise, elles dégageaient une forte odeur lors de mon voyage de retour. Je l’ai déjà expérimenté avec d’autres chaussons de ce type. Dans ce cas, le tissu anti-odeurs Stretch Knit, dont est composée la partie supérieure des Skinners, est plutôt inefficace.

Source : Siri Schubert
Comme ces chaussons sont lavables à 30 degrés, je les ai immédiatement glissés dans un sac à linge puis dans la machine à laver. Après le lavage, ils paraissent comme neufs, excepté la semelle qui s’effritait un peu. Selon les fabricants, cela peut se produire avec le temps.
Je les ai toutefois réutilisées. Je me suis finalement habituée au look chaussettes et quand je vais me promener au lac ou dans la forêt, je marche à pied de chaussettes au sens propre du terme. Elle sont parfaites pour l’extérieur.

Source : Siri Schubert
Encouragée par mes bonnes expériences, j’ai finalement enfilé les Skinners Compression 2.0 au bureau. J’ai toutefois rapidement eu trop chaud en les portant et mes pieds ont commencé à transpirer au niveau des semelles. Dans un bureau en plein été et sans climatisation, il fallait s’y attendre.
Je constate surtout les points forts des Skinners Compression 2.0 en plein air : lors du jogging pour les personnes déjà habituées aux chaussons minimalistes ou qui veulent les essayer une première fois. Au début, la durée de la course en chaussons minimalistes ne devrait pas dépasser 10 à 15 minutes. Pour les randonnées, le camping et les sports nautiques, les Skinners légers et compacts sont un bon complément, si ce n’est un substitut, à des chaussures plus fermes.
Photo d’en-tête : Siri Schubert

Plongeuse scientifique, instructrice de SUP, guide de montagne... même si les lacs, les rivières et les mers sont mes terrains de jeu favoris, je ne me laisse pas porter par le courant, car j'ai encore beaucoup à apprendre et à découvrir. J'aime aussi prendre de la hauteur et changer de perspective en volant avec des drones et en faisant du trail.