Test de produit

Skinners 2.0 : plus de liberté, moins d’effritement, une puanteur nouvelle

Les chaussures-chaussettes « Skinners » constituent mon équipement de base. Depuis ce printemps, je suis sur la route avec le nouveau modèle. La version 2.0 améliore grandement les caractéristiques de ses prédécesseures, mais pas tout.

Je fais partie de ceux qui parcourent le monde en chaussettes. Il y a trois ans, lorsque j’ai testé, j’avais un peu l’impression d’être un marginal. Au fil du temps, j’ai appris à m’en moquer éperdument. Dès que la température dépasse les 10 °C, je cours toujours avec ces chaussures-chaussettes de sport qui ont l’air d’avoir été goudronnées, même quand seul l’air est chaud.

Au moins, on ne risque pas de transpirer des pieds sur la neige ou la glace.
Au moins, on ne risque pas de transpirer des pieds sur la neige ou la glace.

Depuis que mon premier exemplaire a rendu l’âme après deux ans et demi de bons et loyaux services, j’ai droit à la nouvelle version : les Skinners 2.0, lancées de nouveau à la suite d’une campagne Kickstarter réussie. Tout n’a pas été révolutionné, mais on peut parfois trouver des améliorations divines tout comme des défauts diaboliques dans les détails.

À quoi sert donc cet objet ?

L’idée de base des Skinners est de fusionner des chaussettes de haute qualité avec une fine semelle en plastique résistant. Sans coutures ni colle, ce produit se situe à mi-chemin entre la chaussure et la chaussette. Le procédé de fabrication permet une protection de la plante des pieds. La majorité des gens ne les utiliseront qu’occasionnellement comme compagnons de voyage légers, à la salle de sport ou pour la marche. Il est au début recommandé de les porter avec parcimonie. Comme le pied n’est ni amorti ni soutenu, le passage de la chaussure classique aux Skinners peut poser certains problèmes. Je m’y suis habitué petit à petit au fil des mois. Quand je ne marche pas pieds nus, je porte constamment ces chaussures minimalistes. Ce n’est que lorsque je faisais de la course à pied que je mettais toujours une semelle intérieure dans les Skinners, problème désormais résolu vu que la version 2.0 en est équipée.

Les deux millimètres qui manquaient

L’un des dilemmes des premières Skinners était la sensation croissante de se tenir pieds nus sur un tapis de caoutchouc à des températures plus élevées. Ces chaussures-chaussettes sont imperméables en bas, seul le tissu en haut « respire ». Cette caractéristique peut provoquer de la transpiration. Avec une paire de chaussettes supplémentaire, le confort augmente. Cependant, porter des chaussettes dans les Skinners va à l’encontre du principe de base minimaliste. La semelle perforée de deux millimètres d’épaisseur qui équipe les Skinners 2.0 doit normalement résoudre ce problème et offrir un meilleur climat pour le pied.

On peut même voir le soleil briller à travers la semelle intérieure.
On peut même voir le soleil briller à travers la semelle intérieure.

Elle ne se contente pas de combattre le problème de transpiration, mais modifie aussi sensiblement votre façon de marcher. Il convient de rappeler que la semelle des premières Skinners ne fait que trois millimètres d’épaisseur, deux millimètres supplémentaires constituent donc une augmentation sensible. La semelle se revèle confortable dans la plupart des situations, même si j’ai eu du mal à la faire légèrement glisser en l'enfilant au début. Depuis, elle reste mieux en place, car elle s’est adaptée à la « chaussure ». Néanmoins, je la ressors de temps en temps : la semelle glisse encore lors des changements brusques de direction. Par exemple lorsque je joue au football avec mon fils dans mes Skinners.

À la recherche de la liberté perdue

Lorsque je superpose l’ancien et le nouveau modèle, j’ai du mal à croire que dans les Skinners 2.0, l'empeigne soit différente : la forme semble identique. Comme les chaussettes doivent fournir un soutien suffisant sans structure ferme, elles ont été rétrécies dans la première version pour les pieds plus larges.

On peut clairement voir que les nouveaux modèles offrent plus d’espace.
On peut clairement voir que les nouveaux modèles offrent plus d’espace.

Le principal changement dans la nouvelle version ne se trouve pas dans le bas de la semelle, mais au sommet. Là, le plastique noir s’étire maintenant un peu plus haut sur les orteils et plus vers l’intérieur sur les côtés. Cette modification donne aux orteils un peu plus d’espace et aux pieds larges une marge adaptable grâce à la chaussette extensible. Au bout du compte, la forme correspond exactement à mon pied après essayage, qu’il s’agisse des Skinners 1.0 ou 2.0, même si l’ancien modèle était un peu plus étroit.

La semelle a une forme différente, et pas qu’au niveau des orteils, comme on peut le voir ici.
La semelle a une forme différente, et pas qu’au niveau des orteils, comme on peut le voir ici.

Une puanteur nouvelle

Je sais par expérience à quel point les Skinners peuvent puer lorsqu’elles sont mouillées. De par mes propres exemplaires et surtout parce que mes enfants en portent aussi presque tous les jours. À l’école, dans les flaques d’eau et de boue, avant de les enterrer trempées dans un sac ou sur une étagère à souliers. Si, dans la version 1.0, le « fil d’argent antibactérien » n’a pas pu empêcher la puanteur, chez son successeur, la 2.0, le nouveau mélange « StrechKnit » de fibres synthétiques et naturelles ne parvient pas vraiment à régler ce problème non plus. La puanteur est juste différente, peut-être un peu moins marquante, mais l’odeur fait aussi son apparition à un moment donné. Une simple solution pour contrer les odeurs : laver. Contrairment à n'importe quelle chaussures, rien de plus facile avec les Skinners. Retournez-les, mettez-les dans la machine à laver et, si vous êtes pressé, séchez-les rapidement et le tour est joué.

Un coup de foehn et le tour est joué.
Un coup de foehn et le tour est joué.

Ceci n’est pas (vraiment) une chaussette

Même si la formule miracle contre les mauvaises odeurs n’a toujours pas été trouvée, j’aime la nouvelle matière et le nouveau design, avec les dégradés de couleurs et le logo discret. Le produit s’éloigne de l’apparence d’une chaussette. Le tissu s’est épaissi et la structure semble plus résistante.

Le nouveau modèle (en haut), l’ancien (à droite) et les Skinners pour enfants.
Le nouveau modèle (en haut), l’ancien (à droite) et les Skinners pour enfants.

Une seule Skinner 2.0 sans semelle intérieure pèse 102 grammes en taille L (43/44), soit 17 grammes de plus que mon prédécesseur usé. Dans la plupart des situations, le produit se relève confortable. La semelle se courbe davantage sur le pied et le tissu extensible est mieux aéré. Les Skinners 2.0 ne se remplissent que dans l’eau et deviennent nettement plus lourdes que le modèle original. Sur un SUP (stand up paddle) ou à la plage, vous êtes mieux avec l’ancienne version.

Les Skinners 2.0 sont un peu plus épaisses et lourdes, ce qui se ressent dans l’eau.
Les Skinners 2.0 sont un peu plus épaisses et lourdes, ce qui se ressent dans l’eau.

Adieu, Macaron le glouton

J’ai failli manquer une innovation : elles ne s’effritent plus. L’une des particularités de la première version d’il y a trois ans était que les particules de semelle ne cessaient de tomber, jusqu’à ce que les Skinners soient bien usées. Cela constituait non seulement une gêne dans le sac à dos ou de voyage, mais avait également un impact négatif sur notre environnement. Le fabricant souligne qu’il produit les Skinners en République tchèque sans colle chimique, sans plastifiants toxiques et avec moins d’un pour cent de déchet de production. Et voilà qu’une partie de la semelle s’effrite juste comme ça en marchant. Pas très cohérent tout ça. Avec la version 2.0, je n’ai au moins plus remarqué ce problème. Est-ce que ce changement contribuera à rendre la semelle encore plus durable que le précédent modèle, comme promis ? Les Skinners 2.0 doivent en théorie durer en moyenne 800 kilomètres. Je saurai si c’est vrai dans le futur. Dans le modèle 1.0, elle s’est déchirée après un peu plus de deux ans d’utilisation continue. Pas mal pour une couche aussi fine.

À droite, la version 1.0 ; à gauche, le 2.0 après environ quatre mois d’utilisation.
À droite, la version 1.0 ; à gauche, le 2.0 après environ quatre mois d’utilisation.
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Conclusion : du mieux, mais pas que

Les fabricants ont fixé les bonnes priorités pour le nouveau modèle et, surtout, ont amélioré le confort général. Grâce à la semelle intérieure aérée, vous pouvez choisir ce qui vous convient. En raison de la nouvelle matière et du fait que la semelle est tirée plus loin sur le pied, les Skinners 2.0 sont légèrement plus lourdes et plus souples. Dans la plupart des situations, ce changement ne constitue pas vraiment un problème : le confort s’en trouve amélioré et c’est sans doute le meilleur choix pour les personnes aux pieds larges. Dans l’eau ou lors de la pratique de sports avec des changements de direction rapides, je me sens plus à l’aise avec l’ancien modèle.

Je n’ai pas vraiment remarqué le changement de forme au début. Mais il se révèle pertinent et il vaut la peine d’examiner de près la taille. Comme mon ancienne paire était plutôt serrée au niveau des orteils, j’ai essayé les tailles 43/44 et 45/46 pour la nouvelle version et j’ai finalement opté pour la plus petite, car les orteils ont suffisamment d’espace. La meilleure chose à faire est de mesurer vos pieds à l’aide des tableaux des tailles. Il en existe des séparés pour chacune des versions 1.0 et 2.0. Les différences entre les modèles sont comme les Skinners : petites, mais fines.

Pour une vue d’ensemble de tous les modèles

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Écrivain amateur et père de deux enfants, j’aime être en mouvement et avancer en équilibre sur le chemin sinueux de la vie de famille. Je jongle avec plusieurs balles et il m’arrive parfois d’en faire tomber une. Il peut s’agir d’une balle, ou d’une remarque. Ou des deux. 


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