
HypnoBirthing. Der natürliche Weg zu einer sicheren, sanften und leichten Geburt
Allemand, Marie F. Mongan, 2014
Les femmes qui se préparent à la naissance avec l'« HypnoNaissance » (ou « Hypnobirthing » en anglais) ne tarissent pas d'éloges envers cette méthode qui promeut la maîtrise de soi, la force mentale et la confiance en son propre corps.
Accoucher se fait dans la douleur. J'ai tellement intégré cette idée que je fais instinctivement la grimace dès que mes amies abordent le sujet. Pourtant, je n'ai jamais mis d'enfant au monde. Ce sont les histoires d'accouchements pénibles et douloureux qu'on m'a racontées qui ont influencé ma perception de la chose. Mais souffrir n'est apparemment pas une fatalité, puisque de plus en plus de mères partagent leur expérience positive sur les médias sociaux pour lutter contre cette image trop bien ancrée dans l'inconscient collectif. Un terme revient souvent : l'HypnoNaissance.
« L'HypnoNaissance est à la fois une philosophie et une technique de préparation à la naissance », explique Stephanie Borner. Elle propose depuis peu des cours d'HypnoNaissance pour les futurs parents et m'éclaire sur les différences entre ce concept et les cours de préparations à la naissance conventionnels. Grâce aux témoignages de célébrités telles que la Duchesse de Cambridge ou Anja Zeidler, la méthode est prisée par un nombre croissant de femmes enceintes. Sur le site (en allemand) suisse de l'HypnoNaissance, les comptes rendus positifs se lisent presque comme des piques à l'encontre des mères qui ont souffert.
« L'accouchement était tout simplement parfait. »
« Un accouchement de rêve. »
« Une naissance rapide et magnifique. »
« C'était incroyable ! »
Qu'ont fait ces femmes de différent ?
« Dans les cours prénataux habituels, les femmes enceintes apprennent quelles positions et techniques de respiration aident à gérer la douleur. La douleur est considérée comme un problème, et des solutions sont proposées pour y remédier. » Dans l'HypnoNaissance, aussi appelée « accouchement dans la douceur », on adopte un autre point de vue. En effet, la naissance est perçue comme quelque chose de positif. Les composantes mentales de la préparation à l'accouchement y sont mises en avant.
« Le corps sait quoi faire. »
« Ici, les femmes apprennent tout ce que les cours conventionnels enseignent. Mais on leur montre aussi les tâches qu'accomplit leur corps sans qu'elles n'aient rien à faire. Tout ce qui fonctionne déjà par lui-même. » Ce savoir donne de la force et du courage aux femmes. Il réveille leur confiance ancestrale en la nature, en leur propre corps. « Le corps sait quoi faire. » Et s'il atteint ses limites, la médecine est là pour offrir un filet de sécurité.
« Les médecins et l'hôpital sont des composantes essentielles à un accouchement en toute sécurité », déclare Mme Borner. Ils interviennent lorsque le processus naturel a besoin d'un petit coup de pouce. « Le problème, c'est que les médecins interviennent souvent trop rapidement, et que les femmes leur abandonnent dès le départ le contrôle de la situation. » Le médecin veille à la santé de l'enfant; il n'est pas là pour donner de la force à la femme. « Il intervient quand quelque chose ne fonctionne pas. Or les femmes enceintes ne sont pas malades. Pourtant, la société les traite comme si elles l'étaient. » Donner de la force aux femmes était, et est encore dans de nombreuses cultures, le rôle de la mère, de la sœur ou de l'amie. Elles accompagnent la future mère et lui prodiguent conseils et soutien. « Pourtant, dans notre pays, beaucoup de femmes enceintes s'adressent en premier lieu à leur médecin lorsqu'elles ont des questions. »
« De nombreux aspects de la médecine moderne facilitent la naissance pour le médecin, mais pas pour la patiente. »
Selon Mme Borner, il ne faut pas oublier que tout ce que fait le médecin n'est pas forcément dans l'intérêt de la future mère. « De nombreux aspects de la médecine moderne facilitent la naissance pour le médecin, mais pas pour la patiente. » Elle donne comme exemple la position allongée, les jambes écartées. « Nous savons maintenant que ce n'est pas la position idéale pour donner naissance. Mais elle facilite l'accès au médecin. L'épisiotomie est aussi devenue chose courante, parce qu'elle est plus confortable pour le médecin. Elle est inutile dans la majorité des cas, et elle provoque des maux qui pourraient être évités. »
L'HypnoNaissance reflète l'idée que la femme ne laisse le médecin gérer la situation que lorsque le processus naturel ne fonctionne plus. Pas avant. « De nombreuses femmes pensent qu'à l'hôpital, on leur expliquera le déroulement de l'accouchement et on leur dira quoi faire. » Cette façon de penser ouvre la porte à des incertitudes et des peurs qui finissent par stresser la patiente. « En cas de stress, le corps ralentit les fonctions digestives, la circulation sanguine et réduit l'apport en oxygène de l'enfant. La femme se tend, et elle a mal. Souvent, une césarienne devient nécessaire. » Une préparation selon la méthode de l'HypnoNaissance permet d'éviter de telles situations de stress. Elle donne à la femme divers outils.
Selon Stephanie Borner, l'usage conscient de la parole est l'un de ces outils. « Lorsque l'on parle de contractions ou du fait de pousser, on sous-entend que tout cela est douloureux. » Ces expressions sont donc remplacées par des termes positifs. On ne parle plus de contraction, mais de vague. Pas de pousser, mais de faire glisser. Et la douleur se transforme en force musculaire. Autohypnose, affirmations positives, communication et exercices de visualisation et de respirations sont autant d'autres outils. « La préparation mentale de la future mère à ce qui va se passer et la confiance en son propre corps sont les éléments centraux de la méthode. Ils peuvent amener à une relaxation profonde. »
Selon Mme Borner, la visualisation et l'emploi d'autres termes peuvent, dans la plupart des cas, éviter une déchirure ou une épisiotomie. « Les poussées brusques sont beaucoup trop rapides pour les tissus du périnée. Il n'a pas le temps de se détendre, et il se rompt. C'est pourquoi la femme commence à masser cette zone un mois avant l'accouchement. Si elle s'imagine qu'elle fait glisser l'enfant plutôt que de le pousser, tout ralentit. À cela s'ajoute le mécanisme de l'hypnose. La femme visualise l'ouverture du périnée, à la manière d'une fleur. » Ainsi, une sorte de relation se crée entre la future mère et son périnée avant l'accouchement.
« L'HypnoNaissance ne se veut pas être une solution miracle pour un accouchement tout en douceur. »
Ce type d'hypnose n'a rien à voir avec celle que l'on voit dans les émissions de télévision. « Considérez-la comme une médication qui apporte une détente profonde, un chemin pour atteindre votre inconscient et y travailler. L'objectif est de vous réjouir non seulement de la venue de votre bébé, mais aussi de l'accouchement en lui-même. » Il s'agit de déprogrammer certains mécanismes. De lutter contre la peur par la relaxation. L'accouchement est un acte de puissance, et la force musculaire – c'est-à-dire la douleur – rapproche petit à petit la mère de son enfant. Si les femmes réussissent à se détendre et rester focalisées sur le bonheur à venir, même les plus « récalcitrantes » peuvent apprécier l'accouchement. « L'HypnoNaissance ne se veut toutefois pas être une solution miracle pour un accouchement tout en douceur. La mère doit, avec son ou sa partenaire lorsque c'est possible, s'exercer à la maison. »
Celui ou celle qui accompagne la femme lors de l'accouchement se voit confier une tâche importante. Peu importe qu'il s'agisse d'un ou d'une partenaire, d'une mère ou d'une amie. « Ces personnes sont là pour protéger la mère, lui apporter un sentiment de sécurité et un espace dans lequel elle se sent bien. » Concrètement, cela veut dire gérer les visites et veiller à ce que la femme boive, mange et se rende aux toilettes. « Les partenaires se sentent souvent impuissant(e)s durant l'accouchement. L'HypnoNaissance leur confère un rôle actif. » Il est donc important que l'accompagnant(e) sache précisément ce qui va se passer. La peur n'a pas sa place ici, car elle peut, dans le pire des cas, contaminer la mère, puis l'enfant. « En général, les hommes ne sont pas suffisamment impliqués dans le processus. Leurs peurs et leurs inquiétudes sont donc un élément important du cours. »
« La femme doit décider comment et dans quel environnement elle souhaite mettre au monde son enfant », explique Mme Borner. Cela commence par le choix du lieu de l'accouchement. « Certains hôpitaux se spécialisent dans les césariennes. La probabilité qu'on opte plus rapidement qu'ailleurs pour une telle intervention y est plus élevée. Chaque établissement à ses propres moyens d'arriver au même but. » Il est donc important que la future maman sache ce qu'elle veut et qu'elle trouve un endroit qui pourra exaucer ses souhaits.
« En réalité, l'accouchement est un événement calme. Ce qui ne veut pas dire que la femme n'a pas le droit de crier. »
« J'encourage les femmes à bien réfléchir. Veulent-elles être accompagnées par la même sage-femme tout au long de la grossesse, ou la sage-femme de l'hôpital qui sera de garde au moment de l'accouchement pourra-t-elle intervenir ? Une fois qu'elle aura mis son enfant au monde, souhaite-t-elle une chambre familiale, pour plus d'intimité, une chambre individuelle ou une chambre à plusieurs lits ? » Les détails ont eux aussi leur importance : quel sera l'éclairage de la pièce ? Y aura-t-il de la musique ? Des bougies pour conférer une atmosphère de détente ? « En réalité, l'accouchement est un événement calme. Ce qui ne veut pas dire que la femme n'a pas le droit de crier. » Au contraire, qu'elle le fasse si ça lui fait du bien ! L'idée est qu'elle décide elle-même quand elle se fera plus vocale. Dans certaines situations, une sage-femme qui crie de pousser peut non seulement perturber la principale intéressée, mais aussi l'enfant, qui est en train de sortir du ventre silencieux de sa mère. »
Lilian, 35 ans, est de celles qui se sont préparées à la naissance de leur enfant avec l'HypnoNaissance. Elle a suivi le cours d'un prestataire en ligne (en anglais) et l'a terminé à sa 34e semaine de grossesse. Elle ne voulait pas subir de césarienne. C'est malgré tout de cette façon que son premier enfant est venu au monde.
« Quelques semaines avant la date prévue, le bébé était en position de siège. Comme il ne se retournait pas, il était très probable qu'il reste dans cette position. On m'a dit qu'un accouchement naturel serait possible, mais difficile, et que mon hôpital ne le pratiquait pas dans ces cas-là. » Lilian avait le choix entre une césarienne à l'hôpital, pour laquelle elle avait passé tous les examens préalables, ou un accouchement naturel dans un autre hôpital cantonal, si l'enfant ne se retournait pas à nouveau au dernier moment. La crise du coronavirus a ajouté un élément perturbateur supplémentaire à la situation. « Jusqu'à peu avant la naissance, nous ne savions pas si mon mari pourrait assister à la naissance. J'étais dévastée. »
« J'étais préparée à tout type d'accouchement. »
Grâce au cours et aux livres de la méthode, la jeune maman a réussi à adopter un état d'esprit positif. « L'HypnoNaissance m'a aidée à accepter la situation, même si l'accouchement ne devait pas se passer comme je l'aurais souhaité. J'étais préparée à tout type d'accouchement. » Elle a appris à faire confiance à son intuition au lieu de se perdre dans de longues discussions. Elle a finalement décidé d'opter pour une césarienne. « Plus tard, nous avons appris que le cordon ombilical était enroulé autour du cou du bébé. Même si j'avais choisi un accouchement naturel, mon fils serait tout de même venu au monde par césarienne. Mon intuition était juste. »
Elle utilise d'ailleurs encore ce qu'elle a appris. « L'HypnoNaissance fait également appel à ce qu'on nomme le Safe Space, un lieu dans lequel se réfugier mentalement. Je le visualise toujours lorsque la situation devient trop intense et que mes émotions prennent le dessus. » Cette visualisation m'a surtout aidée avant et après l'opération, pendant l'allaitement et les tranchées utérines.
« Dans les pays où le système de santé fonctionne sans problème, ces techniques de préparation mentale ne sont pas indispensables, mais très utiles », précise Mme Borner. Prenons le cas de l'Allemagne, aux prises avec un manque de personnel médical. On y est considérée comme un numéro. Tout doit aller vite. « Celles qui ont vécu cette situation comparent l'accouchement à un viol. Elles ne maîtrisaient rien. » Une expérience traumatisante qui peut avoir des répercussions non seulement sur le couple, mais aussi sur la relation que la mère entretient ensuite avec son enfant. « Dans le pire des cas, la mère peut détester son enfant. »
L'HypnoNaissance vise à transformer l'accouchement en une expérience positive. Ce qui n'exclut ni une césarienne ni un enfantement qui dure 24 heures. Tant que la mère et l'enfant se sentent bien, le mauvais accouchement n'existe pas. Telle est la philosophie de l'HypnoNaissance. « Lors de la préparation, on se représente l'expérience idéale. Comme un marathonien qui se prépare mentalement à son parcours, tout en restant flexible. Tout ira bien, peu importe ce qui se passe. »
HypnoBirthing. Der natürliche Weg zu einer sicheren, sanften und leichten Geburt
Allemand, Marie F. Mongan, 2014
En tant que fan de Disney je vois toujours la vie en rose, je vénère les séries des années 90 et les sirènes font partie de ma religion. Quand je ne danse pas sous une pluie de paillettes, on me trouve à des soirées pyjama ou devant ma coiffeuse. PS Le lard est un de mes aliments favoris.