
Guide
Boîtier de Sleeper PC : pouah, ça puire !
par Kevin Hofer
Je mets en jeu un PC Sleeper. Mais d'abord, je vais devoir l'assembler. Je vous propose donc de m'accompagner dans ce travail. Au programme d'aujourd'hui ? Le déplacement de l'alimentation électrique et le baptême de ma création.
Mon projet : construire un PC Sleeper : un PC contenant le matériel le plus récent inséré dans un châssis ancien pour un aspect rétro garanti. Devinez quoi ? Je mets en jeu cette bécane. Un tirage au sort aura lieu parmi tous les lecteurs ayant répondu correctement à toutes mes questions sur le sujet. Pour en savoir plus, c'est au bas de cet article que ça se passe.
Où en suis-je en ce moment ? Je me suis procuré une partie du matériel chez les fabricants, le reste est sponsorisé par digitec. Le boîtier des années 90 est arrivé d'Allemagne par la poste ; je l'ai dépiauté pour faire de la place aux nouveaux composants.
Prochaine étape : le découpage d'ouvertures, mais uniquement sur le panneau arrière du PC Sleeper. Pour ce faire, j'utilise un outil de la marque [Dremel]https://www.galaxus.ch/fr/s4/product/dremel-4000-6128-platine-edition-platine-5000-35000-min-1-machines-outils-multifonctions-280159). Voyons combien de doigts il me restera une fois terminé ! Pour être honnête, je ne suis pas rassuré. Le mot d'ordre ? Faire attention !
En parlant de ça : j'ai filmé cette petite aventure à la fraiseuse et au Dremel, au cas où vous souhaiteriez être hypnotisé par des gerbes d'étincelles.
Les boîtiers des années 90 et du début des années 2000 ont leur alimentation électrique au milieu ou en haut. Dans mon cas, elle se trouve au milieu. Je vais devoir le déplacer vers le haut.
Autre caractéristique commune des boîtiers des années nonante ? De nombreuses pièces rivetées. De ce fait, desserrer les vis ne suffira pas. Je dois retirer la tête des rivets à l'aide d'une mèche métallique de 4 mm. Cela me permet d'enlever l'alimentation ainsi que les supports de disque de 5,25 pouces. Il faut aussi que je retire le couvercle du boîtier : il traîne dans mes pattes. Après une centaine de rivets retirés, il ne reste plus que l'armature du boîtier. Maintenant, je peux empoigner le « Dremel », ou presque, tout du moins.
Avant de commencer à fraiser, j'indique les endroits à scier. Je réalise un gabarit de la face arrière de l'alimentation et dessine les contours du boîtier. Je pourrai réutiliser le gabarit pour les trous pour vis plus tard.
Passons au Dremel ! J'y emboîte nerveusement un disque à tronçonner. Je l'allume et me mets au travail. Les étincelles jaillissent, le disque attaque l'aluminium. Une vision hypnotique ! Malheureusement, je dévie un peu de ma trajectoire, ce qui laisse quelques traces disgracieuses dans le métal. L'inconvénient du Dremel, c'est que le travail de précision dans le métal est difficile. Autrement dit, je suis bon pour du polissage après. Heureusement, à la fin, je peindrai le châssis à la bombe, ce qui dissimulera les incidents de parcours.
Après environ dix minutes et deux disques à tronçonner brûlées – ces derniers se dissolvent à force d'utilisation –-, le nouvel évidement pour le bloc d'alimentation est prêt. Ce n'est pas parfaitement droit, car j'ai dû m'y reprendre à deux fois. De ce fait, je prends soin de poncer les coupes à l'aide d'un outil de meulage. Pour la perfection, on repassera. Dès le début, j'aurais dû travailler avec une scie sauteuse ou un autre outil. Je le saurai pour la prochaine fois. Néanmoins, pour une première, le Dremel m'a bien aidé.
L'étape suivante ? Je monte le support d'alimentation précédemment retiré à la hauteur du nouvel évidement. À l'aide du gabarit d'alimentation, je perce les trous pour fixer l'alimentation à l'arrière. Après quelques manipulations, l'alimentation électrique intègre sa nouvelle place. Ensuite, je fabrique un panneau pour l'alimentation électrique : il ne faudrait pas que les câbles soient visibles.
Un panneau en aluminium serait cool, mais je manque d'expérience et d'outils. C'est pourquoi je découpe – ou casse plutôt – du polymère thermoplastique, ce qui n'est pas chose aisée soit dit en passant. Pour le briser, je place la plaque entre deux morceaux de bois, passe plusieurs fois avec un cutter sur la zone à prédécouper et casse ensuite en essayant d'appliquer une pression uniforme tout du moins.
Malheureusement, la plaque ne se casse pas droit la première fois, alors je retente l'opération avec une nouvelle. Malgré plusieurs tentatives, la cassure n'est pas nette. Travailler ce matériau s'avère plus difficile que je ne pensais. À la fin, je récupère la partie qui convient le mieux. Je ponce les bords avec du papier de verre à grain très fin.
Je plie la plaque en polymère pour la loger sous le support d'alimentation. C'est plus sympa qu'un simple couvercle droit devant le bloc d'alimentation. Pour l'effet arrondi, j'utilise un pistolet à air chaud, le polymère thermoplastique se déformant assez facilement à une certaine température. Cela ne fonctionne pas tout de suite non plus : j'abîme la première plaque, car j'ai mal apprécié la distance entre le haut du boîtier et le support d'alimentation électrique, le couvercle ne passe pas. En essayant de casser l'excès de matériau, j'endommage complètement la plaque. La deuxième tentative porte ses fruits.
Enfin, je peins le panneau en noir.
Il manque quelque chose. Je ne veux pas laisser ce panneau tout noir ; j'ai une signature en tête, afin de donner un nom à ce PC. C'est plus intime, et comme ça, je ne suis pas obligé de l'appeler « PC Sleeper » sans arrêt. Après mûre réflexion, je le baptise « Sleepy ». Vous pourrez vous lâcher dans la colonne des commentaires pour le manque d'imagination. Mais moi ça me plaît.
Il y a quelques jours, notre graphiste Sven Mathis a vu que je me trimbalais avec un Dremel. Il m'a demandé s'il devait graver quelque chose pour moi. Je lui parle de mon projet. Il est tout de suite emballé et veut savoir ce que j'ai en tête pour la signature.
Je n'y ai pas encore vraiment pensé. Selon Sven, la signature doit être raccord avec la thématique. Je vais lui montrer le logo AMD Athlon sur le panneau avant. C'est quelque chose dans cet esprit qui me plairait.
Sven trouve une police existante et la modifie légèrement. Il se base sur le logo AMD Athlon situé sur le panneau avant du boîtier. Pour un aspect plus net, il fait la gravure en miroir sur le dos du panneau afin que la face avant reste lisse.
Après une vingtaine de minutes, Sven a terminé. Enfin, je fixe le panneau terminé au support.
C'est plutôt pas mal. Je retire à nouveau le bloc d'alimentation et le panneau. Je ne voudrais pas l'abîmer avec les autres travaux qui m'attendent.
Dans combien de scènes peut-on voir le Dremel dans la vidéo ?
Le concours est terminé.
La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.