
Guide
Un aperçu des technologies d'impression 3D les plus courantes
par Kevin Hofer
L'impression 3D a vu le jour il y a plus de 30 ans. À cette technologie, on a donné le nom de stéréolithographie. Aujourd'hui, ce processus, qui connaît un renouveau, donne lieu à une véritable révolution. À juste titre selon moi.
Chuck Hull n'en croit pas ses yeux. On est le 9 mars 1983 et il est tard. Il sort sa femme du lit pour lui montrer son invention. Il vient de mettre au point un système de stéréolithographie.
Par la suite, Chuck Hull fonde 3D Systems, une entreprise spécialisée dans la stéréolithographie – plus communément nommée SLA –, également à l'origine du développement du format de fichier STL utilisé aujourd'hui encore pour les maquettes 3D. En stéréolithographie, l'objet est obtenu par superposition de couches fines de résines photopolymères durcies. Vous trouverez plus d'informations sur ce processus d'impression dans mon article de synthèse.
En 1987, Carl Deckard introduit le frittage sélectif par laser, une technique suivant laquelle de la poudre et non de la résine est solidifiée. S. Scott Crump dépose en 1989 un brevet pour la technologie de modélisation par dépôt de fil en fusion (FDM pour Fused Deposition Modeling), également appelée fabrication de filament fondu (FFF pour Fused Filament Fabrication). Lisez également l'article ci-dessus pour en savoir plus!
Aujourd'hui, le FFF est le procédé d'impression 3D le plus utilisé. La raison? Le prix relativement bas de l'imprimante et du matériel d'impression. On peut assembler une imprimante soi-même sans trop d'efforts, ce qui a également conduit au projet RepRap. En comparaison, les imprimantes SLA et la résine sont extrêmement onéreuses.
Alors pourquoi la stéréolithographie devrait-elle être l'avenir? La technologie fait l'objet de recherches constantes. Le principal problème de la technologie de fabrication additive? Le couche par couche. On les distingue encore, même avec une épaisseur de 0,05 millimètre. L'impression ne semble pas nette et prend relativement longtemps en raison du processus de stratification.
Au début de l'année, une équipe de recherche a présenté dans la revue «Science Advances» une technologie d'impression que les chercheurs appellent stéréolithographie continue. Contrairement à la stéréolithographie conventionnelle, les maquettes ne sont pas créées couche par couche. Un bas-relief est formé par une lumière, ce qui rend le processus plus rapide et précis que la stéréolithographie conventionnelle.
Certes, la FFF présente actuellement de nombreux avantages par rapport à la stéréolithographie, notamment en matière de prix. En revanche, les atouts de la stéréolithographie continue l'emportent sur la SLA et la FFF: les impressions, réalisées en quelques secondes, sont plus précises qu'avec d'autres procédés. Le prix restera probablement le talon d'Achille de la SLA encore longtemps. Dans un avenir proche, la stéréolithographie continue sera de plus en plus utilisée dans le domaine professionnel. Si l'on pouvait, à un moment donné, réaliser des impressions avec une seule exposition à la lumière, la 3D pourrait alors être utilisée dans la production en série et pas uniquement dans le prototypage. Cela bouleverserait complètement notre production. Ceci étant, les imprimantes FFF ne sont pas prêtes de tomber dans l'oubli, surtout en ce qui concerne les applications privées.
Et vous, qu’en pensez-vous? La stéréolithographie est-elle l'avenir de l'impression 3D? La FFF restera-t-elle la référence ultime pour les années à venir? Ou y aura-t-il une nouvelle technologie – comme la Computed Axial Lithography (CAL) – qui supplantera l'actuelle? Donnez votre avis dans la partie commentaires!
La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.