Toutes les neuf minutes, les frères et sœurs se disputent lorsqu'ils ont entre deux et quatre ans.
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Laissez les enfants se disputer !

Ümit Yoker
22/9/2017
Traduction: traduction automatique

Lorsque les enfants se disputent, les adultes ne s'en rendent souvent compte que lorsque la dispute se termine par des larmes et des cris. Les parents et les éducateurs ne savent donc pas toujours combien de conflits les enfants mènent à bien chaque jour.

Toutes les neuf minutes, les parents citent parfois en soupirant une étude canadienne, les frères et sœurs se disputent lorsqu'ils ont entre deux et quatre ans. Toutes les neuf minutes ! Les occasions ne manquent pas : qui aura la banane qui a le moins de taches brunes ? Qui s'arrête le premier à la piscine quand papa sort la crème solaire ? La planche d'autocollants apportée par la marraine vaut-elle vraiment le stylo à paillettes pour la sœur ? Quand Elio va-t-il arrêter de jouer à Angry Birds ?

Mais on a un autre chiffre en réserve au Canada : il faut en moyenne à peine deux minutes pour régler la plupart des conflits. Et ce n'est pas tout : les enfants trouvent souvent une solution qui ne laisse personne sur le carreau, c'est-à-dire un compromis. Mais les parents ou les éducateurs ne sont généralement pas au courant de ces négociations fructueuses. La pédagogue allemande Mechthild Dörfler est convaincue que si l'on n'écoute que lorsque le ton monte ou que quelqu'un est blessé, on passe à côté de beaucoup de choses. "Les enfants disposent d'un répertoire étonnamment large pour communiquer entre eux en cas de conflit", peut-on lire dans le livre "Konflikte machen stark - Streitkultur im Kindergarten", qu'elle a écrit avec le pédagogue Lothar Klein.

Des solutions issues du monde des enfants

Les enfants trouvent en outre souvent des solutions auxquelles nous, adultes, n'aurions jamais pensé. Silvio veut absolument jouer Joseph lui aussi ? Alors, dans cette crèche, Jésus a deux pères. Mais cette créativité n'est pas la seule raison pour laquelle Dörfler recommande aux parents et aux éducateurs d'être présents en arrière-plan lors de conflits entre enfants, mais de se retenir de donner des conseils et des avertissements. "Nous intervenons trop tôt et trop souvent", dit la pédagogue, qui préconise également de laisser les enfants se bagarrer tant que personne ne se blesse sérieusement. "Nous ne saisissons que rarement l'ensemble du conflit des enfants". Nous sommes peut-être en train de voir Ines donner un coup de pied à Svetlana. Mais nous n'avons pas vu que Svetlana s'est moquée d'Ines avant, et nous ne savons pas non plus pourquoi Svetlana s'est moquée d'elle, ni même si c'était son intention. Les enfants ne se disputent pas sans raison. Ils ont, comme nous, une raison d'agir. Très tôt, ils sont également conscients qu'une dispute est toujours une question de relation et qu'à un moment donné, on n'a plus personne avec qui jouer si on se met à taper dessus.

Mais il y a des moments où les adultes doivent s'interposer et séparer les enfants qui se disputent. Il est alors important de ne pas se comporter en juge, mais en avocat de toutes les parties impliquées. Les questions sur le pourquoi et le qui a commencé ne sont pas d'une grande aide ; elles suggèrent un acte délibéré et que quelqu'un peut être blâmé. Or, en règle générale, les conflits naissent simplement d'une situation et ne sont pas recherchés consciemment par les personnes impliquées. Chaque enfant doit avoir l'occasion de décrire son point de vue, ce qui implique pour l'adulte de supporter les contradictions dans certaines circonstances. L'essentiel n'est pas de trouver une solution le plus rapidement possible, mais de prendre au sérieux les sentiments et les sensations des enfants - en les laissant raconter et en leur posant des questions, sans porter de jugement, et ensuite seulement, le cas échéant, de chercher une solution avec eux.

Apprendre à connaître ses sentiments et ses limites

"Les conflits ne sont pas seulement inévitables", écrivent Dörfler et Klein, "ils constituent également des contextes propices au développement des enfants."Concrètement, les enfants apprennent à s'imposer et à coopérer en négociant avec les autres, ils se mettent d'accord sur des règles et des valeurs communes, ils apprennent à connaître les sentiments et les limites des autres enfants et développent un concept d'eux-mêmes, ils forment des amitiés et modifient les structures de pouvoir. Les conflits sont rarement perçus comme gênants - ce sont les adultes qui s'en inquiètent.

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Journaliste et maman de deux fils passionnée, j’ai déménagé de Zurich à Lisbonne en 2014. J’aime bien rédiger mes textes dans un café et je trouve que la vie m’a plutôt bien gâtée.<br><a href="http://uemityoker.wordpress.com/" target="_blank">uemityoker.wordpress.com</a>


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