
En coulisse
Ovomaltine, saucisses, etc. : ces produits qui diffèrent entre la Suisse et l’Allemagne
par Anika Schulz
Qu’arrive-t-il exactement à mon corps pendant les vacances d’été ? Trois semaines à la plage plutôt qu’au fitness, du fast food et beaucoup de desserts au lieu de compter les calories ; je veux en connaître les effets exacts. Spoiler : ce n’est pas aussi grave qu’escompté. Mais...
Je suis gourmand. L’envie, la cupidité, la luxure, l’orgueil, la paresse, la colère ainsi que la gourmandise font partie des sept péchés capitaux. Je ne suis pas religieux, mais suis bon vivant et aime manger et boire ; avec toutes les conséquences que cela implique pour la santé. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça. C’est pourquoi j’ai commencé à me discipliner il y a quelques années. Je ne fume plus, je ne bois de l’alcool qu’en quantité modérée et je fais très attention à avoir une alimentation saine et équilibrée. En outre, je fais régulièrement du sport. Cela fonctionne parfaitement pour moi. Je n’ai pas l’impression de me priver de quoi que ce soit et je me sens bien.
Mais les vacances arrivent et ma tendance à faire des excès revient. Surtout les longues vacances d’été présentent un défi.
« Sun, Fun and nothing to do » ou « dolce far niente » pendant les vacances d’été. Ajoutez à cela des pizzas, des pâtes, des burgers et autres, et ma balance sonne l’alarme. Ou est-ce que tout n’est finalement pas si grave ? Cet été, je veux en avoir le cœur net et je me suis fait mesurer à l’ETH de Zurich avant de partir en vacances.
Le Dr Claudio Viecelli, biologiste moléculaire et musculaire, mène entre autres ses recherches sur le campus Irchel. On y trouve d’ailleurs un imposant appareil de General Electric : le Lunar iDXA. Il s’agit de l’abréviation de « Dual-energy X-ray Absorptiometry », qui mesure la composition du corps à l’aide de rayons X ; contrairement à la méthode courante d’analyse d’impédance bioélectrique, dans laquelle les mesures sont effectuées au moyen d’un courant électrique. Vous trouverez plus de détails à ce sujet ici.
Le 30 juin, je me suis allongé sous le scanner, puis ai d’abord passé deux semaines sur une île de la mer du Nord et une semaine de farniente à la maison. Génial. L’île de Langeoog est interdite aux voitures, je me suis donc déplacé exclusivement avec un vélo de location pendant deux semaines. Ces vélos hollandais sont très confortables. Une centaine de kilomètres ont ainsi été parcourus. De plus, j’ai fait quelques exercices au poids du corps à quatre reprises. Pas beaucoup, juste environ 30 minutes à chaque fois, avec des pompes et tutti quanti. Car non seulement j’ai tendance à la gloutonnerie, mais j’ai aussi la bougeotte. Passer deux semaines à la plage, c’est un peu mission impossible pour moi. En gros je suis un adepte du « sun fun and a little bit to do » ou « dolce far poco ».
Pendant la semaine à la maison, j’ai enfourché mon gravel bike pour une petite sortie de 20 kilomètres et suis allé une fois à la salle de sport pour faire de la musculation. À titre comparatif, si mon travail quotidien et mon niveau d’énergie le permettent, en l'espace de huit jours, je fais quatre fois de la musculation et deux fois du vélo. À cela s’ajoutent quelques longues promenades avec le chien. Ai-je déjà mentionné que j’aime être actif ?
En plus de mon régime habituel composé de beaucoup de protéines et de légumes ou de salade, ainsi que de glucides au petit-déjeuner ou au déjeuner, j’en ai aussi beaucoup mangé pendant les vacances, surtout le soir :
Et j’ai aussi beaucoup mangé de cela :
À cela s’ajoutaient les pizzas, les pâtes, les glaces, le vin rouge et un grappa de temps à autres pour accompagner l’espresso.
Le 28 juillet, j’étais de nouveau allongé devant Claudio. La même procédure qu’environ un mois auparavant, à 9 heures du matin à jeun.
Lors d’un tel scan DXA beaucoup de nombres sortent : entre autres le poids, la masse graisseuse et la masse musculaire maigre. Le tout réparti entre le bras gauche et droit, les jambes et le torse. Au total, j’ai pris presque 1,2 kilo entre les deux mesures. Sur ce total, je suis étonné de constater que 537 grammes étaient de la masse musculaire et 614 grammes de la graisse. Je ne pensais pas qu’un peu de pompes générerait autant de masse musculaire. Mais je la prend volontiers, bien sûr.
J’ai fait un peu des excès pendant trois semaines et ai pris un peu plus d’un demi-kilo de graisse. À première vue, cela ne semble pas si grave ; et ça ne l’est pas d’ailleurs. Mais en y regardant de plus près, ce n’est pas la même musique.
Un gramme de graisse corporelle correspond à environ 7,8 kilocalories x 614 = 4789,2 Kcal : 28 jours. Par jour, j’ai donc consommé environ 170 Kcal de plus que je n’ai pas brûlées entre les mesures. À titre comparatif, cela représente environ 4 décilitres de bière par jour ou à peine la moitié d’un croissant.
Si je calcule mon comportement alimentaire et mon activité physique des vacances sur une année entière, les 614 grammes se transforment soudain en 8 kilos de graisse en 365 jours. En deux ans, cela représenterait 16 kilos, et ainsi de suite. Je perdrais les 614 grammes en quelques semaines. Pour les kilos, cela prend beaucoup plus de temps et c’est nettement plus pénible.
Mon bilan, étant âgé d’une cinquantaine d’années est donc clair : se laisser aller une fois par an pendant quelques semaines est une bonne chose. Le reste de l’année, je m’en tiens à la discipline.
Ancien journaliste radio devenu fan de story telling. Coureur confirmé, adepte du gravel bike et débutant en haltères de toutes tailles. Quelle sera ma prochaine étape ?